Artd’Asie. Demande de renseignements. FONDS D'APPARTEMENTS ET DIVERS 7 septembre 2022 à 14h00. 93400 Saint-Ouen Proposé par OGER ET BLANCHET Sur Interencheres depuis 10 années. Plus de 47 000 lots publiés Déposer une enchère
La conversation est à la fois banale et simple. Ce n’est pas pour autant que notre conversation est agréable et utile. Découvrez l’aspect essentiel, souvent négligé, pour bien converser et vraiment maîtriser l’art de la conversation. La conversation est une activité assez banale et plutôt simple. Assez banale car nous la pratiquons à de nombreuses reprises tous les jours avec sa compagne ou son compagnon, avec des amis, avec la famille, avec des collègues de travail, avec des clients, … Ou même avec des inconnus. Plutôt simple car il suffit de parler et de se taire, d’alterner les moments de parole et les moments de silence. Parfois le sujet de la conversation est banal les activités du week-end, le dernier blockbuster, les caprices de la météo, … Parfois, bien au contraire, la conversation est importante. Voire très importante. Elle peut alors alors prendre un autre nom discussion, négociation, … L’art de la conversation prend alors toute son importance. Et converser ne se limite plus à seulement parler et se taire. La conversation présente en fait une 3° facette bien plus cruciale et compliquée. Cette 3° facette est vitale car c’est elle qui permet d’avoir une conversation réellement productive. Qu’elle qu’en soit l’objet de départ discuter de ses journées respectives avec sa compagne ou son compagnon, décrocher un gros contrat avec un nouveau client ou mettre à plat la demande son chef. Dans le cadre de la conversation, il est possible de déceler les enjeux sous-jacents de la demande son chef, de comprendre le besoin exact de ce nouveau client ou de percevoir l’inquiétude de son partenaire de vie. Cette 3° facette, c’est l’écoute. Il ne s’agit pas de simplement entendre, comme on entend le bourdonnement de la circulation environnante. Il s’agit de véritablement écouter, ce qui implique de l’attention. Outre les intérêts pratiques et fructueux d’une bonne écoute, dont je viens de parler, il y a 2 autres aspects à considérer votre interlocuteur pourrait se rendre compte que vous n’êtes pas suffisamment, voire pas du tout, attentif. Et cela pourrait détériorer longuement vos rapports ; être attentif est une forme de respect. Vous envoyez un message fort je suis pleinement là pour toi et uniquement pour toi ». Cet article ne saurait vous révéler tous les bonnes pratiques d’une bonne écoute il faudrait un livre complet. Mais vous y trouverez 7 points de départ sur lesquels travailler avant d’aller plus loin. Cessez toutes activités Le principe est le même que pour l’exécution efficace d’une tache vous serez d’autant plus efficace et concentré que vous vous ne ferez qu’une seule chose à la fois. Cessez donc ce que vous étiez en train de faire. Certes, certaines activités ne nécessitent pas une grande part d’attention il pourrait donc être possible de faire les 2 choses à la fois. Mais la conversation ne saurait être sérieuse et approfondie. Et enfin quel manque de respect. Non, cesser toute activité est le minimum. Si cela n’est pas possible, reportez la conversation de quelques minutes ou de quelques heures,, en prenant rendez-vous, par exemple. Et regarder son interlocuteur n’est pas mal non plus … Soyez pleinement présent Par être présent, j’entends ne pas se laisser distraire par les mouvements et sons environnants ; ne pas laisser vos pensées vous entraîner ailleurs que ici et maintenant. Pour écouter avec attention, il vous faut donc tout d’abord supprimer tout qui peut perturber votre attention télévision, téléphone, internet, … Ensuite, si vous pensez au texte que vous tapiez pour votre blog tiens, je me reconnais dans cet exemple … ou à la course sur le retour à la maison, vous gâchez tous vos efforts. Attenez la fin des phrases Déjà , parler avant que votre interlocuteur n’ait fini sa phrase, ça n’est pas poli. Avec papa ou maman, ça peut le faire. Mais dans une situation professionnelle, nettement moins. Et votre partenaire de vie pourrait aussi se lasser au bout d’un moment tiens, je me reconnais encore dans cet exemple …. Ensuite, la phrase entamée, dont vous subodorez le sens, peut prendre un sens différent avec le mot final, ou l’intonation. Enfin, vous ne savez pas si la personne qui vous parle ne veut pas enchaîner avec une idée importante en l’interrompant, vous pouvez définitivement lui faire perdre le fil. Ne faites pas de supposition En faisant une quelconque supposition sur ce que votre interlocuteur va vous demander ou vous révéler, sur son problème ou son besoin, vous risquez de passer à coté du message, ou de vous méprendre totalement. Comprendre réellement ce qu’exprime son interlocuteur n’est pas toujours simple. Mais si, dès le départ, vous rajoutez une couche supplémentaire, le risque est démultiplié. Recherchez les sous-titres Vous le savez sûrement exprimer le plus clairement et fidèlement possible notre pensée n’est pas toujours facile. Quel mot ou quelle expression utiliser ?… Et personne n’est à l’abri d’une maladresse. En tant que destinataire du message, ne l’oubliez pas. Et servez-vous en ! Le message ne passe pas que par les mots l’attitude, l’expression, le ton, le regard, … sont autant de vecteurs d’expression et communication. Soyez aussi attentifs à ces éléments ! L’erreur d’interprétation ne sera pas complètement supprimée mais grandement évitée. Reformulez Une bonne pratique pour éviter les erreurs d’interprétation et autre supposition est de reformuler, avec vos mots, ce qu’on vient de vous dire. Vous vous mettrez ainsi d’accord sur le vocabulaire, autre source d’erreur, et le champs lexical celui-là , je voulais le placer. Et les idées, messages et informations seront d’autant mieux compris et assimilés. Posez des questions La question est un outil important de la conversation. Que ce soit pour clarifier, en plus de la reformulation, demander des éléments complémentaires ou valider votre compréhension. Un conseil de lecture Le seul livre que je vous conseillerai de lire va au delà de la simple conversation. Et il vous propose la bagatelle de 50 bonnes pratiques ! Il n’en reste pas moins qu’il est vraiment très simple à lire et à relire. Je pense qu’il s’agit là d’un livre de base que vous devriez lire. Même si ça n’est pas une garantie tout risque, sa popularité et ses ventes sur les dernières décennies ne vont pas me contredire. Ce livre, c’est Comment se faire des amis de Dale Carnegie. Il commence à dater. Mais même si certains passages ou certaines tournures accusent le coup, je ne saurais que trop vous conseiller sa lecture. Conclusion Les échanges sociaux sont bien trop importants et vitaux pour être ignorés. Et il n’en reste pas moins, en cet ère numérique, que la conversation en vis-à -vis reste majoritaire. Il serait donc dommage et dommageable de ne pas se soucier de bien converser, que ce soit pour soi-même mais aussi pour l’autre. Maîtriser l’art de la conversation, ou du moins chercher à s’y améliorer, ne vous amènera que des bénéfices. Ces 7 points d’attention et méthodes ne feront pas de vous un expert, mais votre interlocuteur appréciera cessez toutes activités ; soyez présent ; attendez la fin des phrases ; ne faites pas de supposition ; recherchez les sous-titres ; reformulez ; posez des questions. Comme bien souvent, vous n’avez plus qu’à pratiquer 🙂 ! D’ailleurs, il existe une 8° pratique qui, certes, vous aidera dans vos conversations, mais aussi dans bien d’autres compartiments de votre vie. Je vous en dis plus dans le prochaine article … Qu’en pensez-vous ? Quels sont vos conseils pour améliorer sa capacité d’écoute durant une attention ? Quels sont vos conseils pour avoir une bonne conversation ? Conseillez-vous des lectures ?
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Apprendrel’histoire de l’art n’est pas une fin en soi. J’ai appris au fil du temps à reconnaître, situer dans les mouvements les œuvres et les artistes. Cela me permet de multiplier le plaisir que j’ai à découvrir ou voir des œuvres. J’ai laissé parler ma passion et mes envies pour approfondir mes connaissances.
L’art est engageant. Chaque artiste a un message à faire passer. Peu importe qu’il soit joyeux, triste, ou encore humoristique, chaque oeuvre vous impose une émotion. Et chacun d’entre vous pourra la percevoir différemment. Certaines œuvres vont même encore plus loin. Ce sont parfois des témoignages très durs, relatés soit au fil de pages, d’images ou encore de sculptures. L’artiste révèle ainsi aux yeux de tous un fait, un événement qui provoque en nous une émotion très forte. Alors que dire de l’art pour dénoncer ? L’art est un mode d’expression à travers les âges L’art comme outil de dénonciation Le street-art à la vue de tous Une voix pour ceux qui n’en ont pas L’art engagé dérange L’art pour dénoncer les horreurs de la guerre Make art, not war » Shepard Fairey L’art pour dénoncer le harcèlement sexuel 4OCEAN de l’art créatif au service de l’océan L’environnement au CŒUR de l’art Engagez-vous qu’il disait ! L’art est un mode d’expression à travers les âges Depuis tout temps, l’art est un mode d’expression. Peu importe la façon de le faire, tant que l’artiste s’exprimait. On se rappelle tous des petits dessins sur les murs des grottes où les premiers Hommes nous racontaient leurs journées par exemple. S’imaginaient-ils que leurs essais allaient se transformer en temple historique, que dis-je… préhistorique de leurs faits et gestes ?! Était-ce pour décorer leurs maisons », avertir leurs congénères de leur force à tuer un mammouth ou simplement une activité pour passer le temps ? Quoi qu’il en soit, c’est un témoignage du passé qui nous permet de concrétiser un peu plus leur quotidien à nos yeux. Pour la plupart, des scènes de chasse. Les vegans de notre époque crieraient sûrement au scandale de se vanter de chasser un aussi beau mammouth… De nos jours, rares sont ceux qui accrochent encore leurs trophées. Tout simplement parce que cela ne se fait plus, pour de multiples raisons. La première étant que si nous continuons dans cette voie-là , il ne restera plus grand chose de la faune actuelle. Et surtout… parce que c’est vraiment kitsch ! Art pour dénoncer L’art comme outil de dénonciation Ainsi, moultes artistes ont su rebondir et ont commencé à dénoncer ces viles pratiques. La cause animale en a alerté plus d’un par exemple, dont Cabrel et sa fameuse Corrida. Ces artistes qui utilisent l’art pour dénoncer se font entendre. C’est bien le terme approprié ! Le street-art à la vue de tous Un autre artiste du registre street-art a su également s’imposer et possède à présent une renommée hors-pair Banksy. S’il est autant aimé que détesté, il n’en est pas moins écouté, et ses graffitis sont très populaires. Il a même organisé en 2015, une exposition intitulée Dismaland » dans un faux parc, mettant en scène notre rapport, nous autres humains, avec les animaux. On peut y voir entre autre, un boucher sur une caisse de lasagne, dans un manège pour enfant avec des chevaux de ce manège pendus par les pattes. Ou encore des canards de pêche à la ligne aspergés de pétrole. Ces œuvres sont aussi dérangeantes que sublimes. Elles mettent le point là où cela gêne le spectateur. Une voix pour ceux qui n’en ont pas Ainsi, d’autres artistes alertent sur les pratiques et les atrocités commises pour la production d’huile de palme. Tout le monde a bien entendu parler un jour de cette fameuse pâte à tartiner qui tue des orangs-outans. Une déforestation massive est la conséquence du génocide de masse de ces singes qui ne peuvent se battre face à des machines humaines surpuissantes. C’est pourquoi beaucoup d’artistes et d’associations se penchent sur la question pour alerter sur ces pratiques inhumaines et leurs conséquences à court et long termes. Ernest Zacharevic et d’autres artistes réalisent ainsi des œuvres sur l’île de Sumatra pour la sauvegarde de ces mammifères et de leur habitat. Même les grandes marques y mettent du leur. Pour exemple, la marque Lush a fait en 2017, des petits savons en forme d’orang-outang afin d’avertir les consommateurs sur ces pratiques. La somme obtenue a été reversé pour le rachat des plantations afin de préserver ces grands singes de la déforestation. L’art pour dénoncer a encore frappé ! L’art engagé dérange Bien avant ces artistes street-art qui permettent de voir de l’art engagé, nous avions bon nombre d’œuvres dénonçant d’atroces barbaries. Nous nous rappelons tous avoir été dans un musée, petit ou grand, et avoir vu des tableaux du Moyen-Age ou de la Renaissance nous invitant à visionner une scène de souffrance. Que ce soit un paysan fouetté car il n’aurait pas payé la dîme, ou encore Les horreurs de la guerre vues par Rubens en 1634, qui retrace la guerre de 30 ans. Picasso ne fait pas pâle amateur à côté, avec son oeuvre géante Guernica. Pablo Picasso – Guernica Cette oeuvre est l’une des plus connues de l’artiste espagnol. Elle relate le bombardement de la ville de Guernica par les Nazis en 1937. Ainsi, cette ville et son histoire n’aurait probablement pas eu autant d' »attention » si Pablo n’avait pas dénoncé cette horreur avec son oeuvre… Evidemment, il ne montre pas distinctement telle qu’une photographie pourrait le faire. Mais cela suffit pour comprendre et s’imaginer ce que cela a pu être. En effet, certains photographes, reporters de guerre nous rapportent des clichés hautement indescriptibles. Comme Steve McCurry, beaucoup ont su montrer ce qu’il passait dans d’autres pays au travers de leurs clichés volés afin de dénoncer la terreur qu’il y régnait. L’art pour dénoncer les horreurs de la guerre En littérature également, l’art s’engage et dénonce. Chacun de nous connaît au moins un livre écrit après la guerre 39-45. En effet, pour ma part, j’ai vraiment été séduite par l’écriture simple mais tranchée de Primo Levi. Ce scientifique de base, survivant des camps, a voulu relater de manière très scientifique son vécu. Sans âme, sans excès, il voulait témoigner. Il a donc écrit au fil des années qui suivirent, plusieurs livres lui permettant ce devoir de mémoire, comme Si c’est un homme, ou encore La Trève. Sans ces témoignages de survivants, il nous aurait été sans doute difficile d’appréhender tout ce qu’il s’était passé tellement il s’agissait d’horreurs sans nom. Ce n’est bien entendu qu’un parmi tant d’autres, mais qui m’a profondément marqué par sa façon d’écrire et son récit si peu émotif. Nous ne pouvons cependant pas rester neutre sur ce qu’il nous raconte… Make art, not war » Shepard Fairey Dans le 7ème art, à défaut de lire et de s’imaginer ces lieux, ces scènes de vie », on nous montre directement la réalité. Telle ne fût pas mon horreur lorsque notre adorable prof d’histoire nous a montré des extraits de Shoah à l’école, alors que nous n’étions qu’en 6ème. Je me souviens longtemps avoir eu la nausée sur les revendications nazies. Mêmes les scènes de tortures du Moyen-Age ne m’avaient fait autant d’effet. Je me rappelle avoir été en colère, puis triste pour tous ces gens qui n’avaient rien demandé, et qui ne se battaient même plus… qui attendaient la mort, et qui ne le savaient pas. Quelques semaines plus tard, notre prof de français réitérait et enfonçait le clou avec La vie est belle de Roberto Benigni. C’est pourtant ce que veulent les réalisateurs, artistes ou autres écrivains. Dénoncer pour mieux alerter. Cela choque probablement les gens, mais la vérité est mise à nue, et on ne peut plus faire semblant de ne pas le voir. L’art pour dénoncer le harcèlement sexuel Fin 2018, l’artiste Zainab Fasiki a mis au point le projet de dénoncer le harcèlement sexuel au travers d’un site internet et d’une exposition. Ses thèmes de prédilection étalent devant tous ce que peut être le quotidien d’une femme, en prenant tout simplement le bus par exemple. Hshouma qui veut dire arrête, tais-toi » permet de montrer ces tabous et d’ouvrir les yeux face à cette réalité. 4OCEAN de l’art créatif au service de l’océan Quelque chose qui me touche au plus profond de moi, c’est l’engagement auprès des animaux. Ces derniers n’ont pas de voix propre pour se faire entendre, et sans certains humains, ils seraient déjà en voie de disparition. Ah non… c’est déjà le cas ! Quand on sait que 60% des oiseaux vivant il y a encore 20 ou 30 ans ont disparu et que cela ne fait que continuer… nous pouvons avoir peur. Sans la faune et la flore, nous ne pourrions survivre. Chaque être vivant a sa place et est indispensable pour la survie d’un autre. Ainsi, l’abeille butine et permet aux fleurs de se reproduire, de nous nous nourrir avec de bons fruits. Il en va de même avec la nature et l’océan. L’eau, c’est la vie ! Nous venons tous de là . C’est pourquoi nous devrions le préserver. Et donc utiliser l’art pour dénoncer ! Chacun de nous a entendu parler des tonnes de plastiques avalés par les baleines ou qui sont retrouvés au fin fond de la fosse des Mariannes. C’est dire l’horreur de la chose ! Alors beaucoup d’associations œuvrent pour le bien-être de la Terre, et accessoirement le nôtre !, afin de préserver notre écosystème. L’une d’entre elle, 4OCEAN créé des bracelets grâce au plastique qu’elle recycle. A l’aide de bénévoles, qui sillonnent les plages et les mers pour les nettoyer, cet art créatif dénonce la pollution faite par l’Homme. Ainsi, les bracelets sont vendus pour permettre le financement d’actions en tout genre. Un petit don pour l’association, un gros don pour la planète. S’engager pour le respect et l’avenir de notre planète permet d’en retirer une grande satisfaction. Si nos gouvernements ne font rien, chacun de nous peut agir à son niveau. L’environnement au CŒUR de l’art Notre planète, si l’on en croit les scientifiques, va de mal en pis ! Et certains sont même prêts à vous le faire entendre ! Le plongeur apnéiste Guillaume Néry a posté le 3 avril 2019, un son pour le moins étrange sur les réseaux sociaux. Ce cri » de détresse provient d’un mix de son, que personne n’a réellement jamais entendu. Cet appel à l’aide provient de nombreux sons réunis pour l’occasion. Des baleines pilotes pourchassées, des dauphins pris dans les mailles de pêcheurs, une baleine harponnée, ou encore les milliers de poissons au sein d’un banc, pris dans un filet de chalutier… Accompagné par Sea Shepherd, Guillaume Néry voulait faire entendre à tous le cri de désespoir de l’océan. Celui que personne n’entend car les poissons ne parlent pas… mais souffrent tout autant. Si ce son est totalement étrange, il n’en reste pas moins artistique. Il émeut, tout autant que son message. L’art pour dénoncer prend de l’ampleur médiatique. Engagez-vous qu’il disait ! Je pourrai vous parler de tant d’œuvres engagées, pendant des heures, tellement il y en a ! Évidemment, on ne peut les citer toutes, mais chacune permet à chacun d’ouvrir un peu plus les yeux chaque jour. Sous couvert d’en avoir bien entendu envie. Car il y a ce que l’on voit… mais également ce que l’on en retire. Et vous, souhaitez-vous nous partager des œuvres engagées ou des artistes ayant recours à l’art pour dénoncer ?
1 Une symbolique forte. Le « Noble Art » est un art de confrontation qui, malgré des valeurs profondes dont le respect de l’adversaire, reste brutal et dangereux. C’est un art de cœur qui demande très souvent de se confronter à des adversaires plus rapides, plus forts, plus expérimentés. Lors d’un « sparring » (combat d
ILa distinction entre art et technique AL'étymologie des deux termes La différence n'est pas toujours évidente entre l'art et la technique. Ces deux mots ont d'ailleurs la même étymologie technê, en grec, qui donnera ars en latin. Les termes de technê et d'ars renvoient tous les deux à un savoir-faire. Ainsi, l'art désignait au départ toute activité de production humaine, par opposition aux productions naturelles. Ce n'est que par la suite qu'est apparue une distinction entre d'un côté la production technique et de l'autre côté l'art compris comme les beaux-arts. Aujourd'hui, la distinction entre l'art et la technique semble aller de soi on dira ainsi du garagiste qu'il est technicien tandis que le sculpteur ou le peintre est un artiste. En effet, le type d'activité qu'ils mettent en œuvre n'est pas le même le technicien cherche à produire ou à réparer un objet, l'artiste cherche à créer. Cette division implique en outre une certaine hiérarchie savants et artistes peuvent être considérés comme des génies, mettant en œuvre création et invention, ce qui n'est pas le cas pour les techniciens. Il faudra donc interroger cette supposée supériorité de l'art sur la technique, qui suppose que l'art nécessite à la fois de la technique et quelque chose de plus, de l'ordre du génie. BLa technique, une activité proprement humaine 1Définition de la technique La technique peut être définie comme l'ensemble des moyens permettant d'obtenir efficacement des résultats déterminés. Ces moyens sont de deux ordres soit matériels la maîtrise des outils soit intellectuels la connaissance des procédés opératoires La technique constitue donc une forme de savoir les instructions, la connaissance des procédés opératoires et une forme de savoir-faire la production à proprement parler. En outre, ce savoir-faire rend possible la production d'effets répétables par des moyens efficaces, qui assurent à l'homme de parvenir à ses fins. Un autre élément déterminant de la technique est le fait qu'elle se transmette et évolue par accumulation. Cette transmission de la technique permet de différencier l'activité technique humaine de l'activité technique animale. Par exemple, même si certaines espèces de singes ont recours à des formes d'outils techniques, notamment en utilisant des pierres pour casser des noix, jamais ces singes ne se servent d'un outil pour en créer un autre. Comme ils ne les ont pas fabriqués non plus, on les appelle plus proprement des instruments. La création de nouveaux usages pour un même outil, l'évolution par accumulation et transmission des techniques et la fabrication de nouveaux outils à partir d'autres outils constituent les spécificités de la technique comme activité proprement humaine. 2La création de l'objet technique Il est possible de préciser la particularité de l'objet technique par rapport aux objets du monde en relevant la notion de production propre à l'activité technique. L'homme se caractérise comme étant l'animal qui, usant de sa main et de sa raison, est capable de production, c'est-à -dire de créer des objets qui n'existent pas à l'état naturel. C'est pourquoi Aristote dit que la main est le premier outil de l' main semble bien être non pas un outil, mais plusieurs. Car elle est pour ainsi dire un outil qui tient lieu de tous les autres. […] Car la main devient griffe, serre, corne, ou lance ou épée ou tout autre arme ou outil. Elle peut être tout cela parce qu'elle est capable de tout saisir et de tout des animaux, trad. Frédéric Gain, Paris, éd. Le Livre de Poche, coll. "Classiques de la philosophie" 2011La main n'est pas un outil comme les autres c'est en un sens l'outil des outils, car elle est ce qui permet à l'homme de manier d'autres outils. C'est la main qui rend l'usage d'outils possible. Couplée à l'intelligence proprement humaine, la main est ce qui rend possible la technique. La technique se distingue ainsi de l'action comme activité de production. L'action poursuit un but, la technique réalise un objet. Elle se distingue aussi de la production naturelle car l'objet produit l'est artificiellement. Ainsi, l'outil peut être vu comme un prolongement du corps de l'homme. Cependant, n'est-il pas aussi un prolongement de la pensée, une concrétisation de la réflexion humaine ? 3La technique comme manifestation de l'intelligence humaine Il est en effet courant de penser que l'Homo sapiens homme savant est avant tout un Homo faber, un être capable de fabriquer des outils. C'est l'idée du philosophe Henri définitive, l'intelligence, envisagée dans ce qui en paraît être la démarche originelle, est la faculté de fabriquer les objets artificiels, en particulier des outils à faire des outils, et d'en varier indéfiniment la créatrice, Paris, éd. Félix AlcanPour Bergson, la capacité de fabriquer indéfiniment de nouveaux outils ainsi que la capacité de varier l'usage possible de chaque outil déjà créé sont la marque de l'intelligence proprement André Leroi-Gourhan montre aussi que l'utilisation de l'outil distingue l'homme des autres vivants. Selon lui, le premier grand tournant de l'histoire de l'humanité est le passage à la station verticale. En effet, en se dressant debout, l'homme a pu libérer ses mains, lui permettant alors de se saisir d'outils et de travailler. Si l'outil est propre à l'homme, c'est parce qu'il nécessite une anticipation mentale sur son usage. L'outil et la technique semblent donc être les fruits de la réflexion et de l'intelligence proprement de la pierre taillée – incontestablement, un outil – précède de loin l'Homo sapiens. Il caractérise déjà nos ancêtres dits "homininés", l'Australopithèque, puis l'Homo habilis. CL'art, une activité créative 1La définition de l'art Si l'art s'approprie les applications rendues possibles par les découvertes scientifiques notamment les lois physiques et mathématiques, il se distingue par sa finalité. La production technique vise de plus en plus la réalisation en plusieurs exemplaires d'un même type d'objet, tandis que l'œuvre d'art tend à devenir une production unique, originale, issue de l'imagination créatrice de l'artiste. Ainsi, le savoir-faire et l'habileté jouent un rôle différent Dans la technique, le savoir-faire permet la répétition d'un modèle grâce à l'application mécanique de règles de production définies. Dans la création artistique, le savoir-faire technique est certes nécessaire, mais il n'est pas suffisant. L'artiste est aussi celui qui met en œuvre son génie, qui possède un don. 2La différence de finalité entre production et création Il est ainsi possible de distinguer l'art de la technique en fonction de la finalité de chacun. Le produit technique vise une utilisation de l'objet lui-même en vue d'une fin autre. En outre, l'objet technique s'inscrit dans l'espace ordinaire du quotidien il est destiné à être remplacé dès lors qu'il ne remplit plus adéquatement la fin pour laquelle il a été pensé. À l'inverse, l'œuvre d'art est à elle-même sa propre fin. Destinée à la contemplation, l'œuvre d'art doit durer et s'inscrit dans un espace qui lui est propre le socle de la statue, le cadre de la peinture, la scène, le musée. Cet espace est distinct de celui du quotidien. On peut résumer ces deux finalités de la façon suivante Une finalité externe la finalité des objets techniques est dans leur utilité, leur usage. Les objets techniques sont des moyens en vue d'une fin qui leur est extérieure. Une finalité interne la finalité de l'œuvre d'art n'est autre qu'elle-même. L'œuvre d'art est en elle-même une fin, et non un moyen en vue d'autre chose. Cette différence de finalité s'illustre dans le rapport au temps de l'œuvre d'art et de l'objet technique. En effet, autant il y a une permanence des œuvres d'art, autant les techniques ont un caractère éphémère une fois qu'une technique est tombée en désuétude, on ne l'utilise plus que par intérêt historique, folklorique ou encore écologique, pour revaloriser un métier artisanal ou artistique ex l'art des dentellières ou éviter la pollution de l'environnement en utilisant une technique plus "propre" ex les carburants à base de végétaux. À l'inverse, l'œuvre d'art a quelque chose d'éternel ainsi continue-t-on à admirer les peintures rupestres. Hannah Arendt met cette distinction en évidence dans La Crise de la culture. La Crise de la culture, Between Past and Future, trad. Patrick Lévy, Paris, éd. Gallimard, coll. "Folio" 1972Dans cette citation, Hannah Arendt met en évidence le fait que les objets techniques seraient plus éphémères que les œuvres d' œuvres d'art, contrairement aux objets techniques, ne s'inscrivent donc pas dans la vie ordinaire elles n'ont aucune fonction dans la société ce qui les soustrait à la consommation et à l'usure. Les œuvres d'art existent pour le monde, c'est-à -dire qu'elles sont destinées à survivre aux générations. IIL'œuvre d'art et la place de l'artiste ALa nature de l'œuvre d'art 1La singularité de l'œuvre d'art Généralement, on désigne par la notion d'art les "beaux-arts", c'est-à -dire l'ensemble des activités tournées vers la production d'œuvres qui ont pour fonction de susciter une émotion liée à la beauté et à la contemplation. Pourtant, parler de l'art en général semble problématique de fait, il existe une pluralité d'arts la peinture, la sculpture, la danse, le théâtre, la littérature, le cinéma, la musique. L'emploi du singulier rend peut-être compte de deux choses De l'idée qu'il y aurait une singularité propre à l'expérience de l'œuvre d'art. De l'idée qu'il serait possible de mettre en évidence quelque chose de commun à toutes les œuvres d'art. Il faut donc s'interroger sur ce qui permet de parler d'art au singulier est-ce le génie propre de l'artiste, la beauté de l'œuvre d'art ou bien le sentiment éprouvé par le spectateur face à une œuvre ? C'est en s'interrogeant sur le statut de l'art qu'Hegel met en évidence que la spécificité d'une œuvre d'art tient au fait qu'elle rend sensible une idée. En effet, selon lui, l'œuvre d'art doit être comprise comme la traduction d'une idée spirituelle dans la matière. En ce sens, l'art ne peut plus être défini comme une belle imitation de la nature l'œuvre d'art correspond à l'expression de l'homme, à la marque qu'il laisse de ses idées dans le monde. La beauté de l'œuvre d'art, en tant qu'incarnation sensible d'une idée spirituelle, ne peut être comparée à la beauté naturelle. En outre, l'art est l'activité par laquelle l'homme, à travers son action de transformation du monde extérieur, prend conscience de lui-même. 2L'œuvre d'art à l'ère de la reproductibilité Pourtant, la forme que l'art contemporain a prise oblige à interroger cette distinction de l'art et de la technique en fonction du critère de l'originalité de l'œuvre artistique. En effet, l'art contemporain remet en question l'originalité des œuvres d'art, c'est-à -dire leur caractère unique. Les œuvres d'art, comme les autres produits, peuvent être reproduites ou produites en série. C'est ce qu'illustre l'œuvre d'Andy Warhol, et plus généralement le mouvement du pop art, qui utilise la sérigraphie pour reproduire des photographies ou des dessins par dizaines. Le philosophe Walter Benjamin s'est intéressé à cette question de la reproduction des œuvres d'art dans son texte L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique 1936. Il y montre en effet comment la reproduction technique ruine l'idée même d'authenticité de l'œuvre d'art, c'est-à -dire son caractère unique. À l'époque de la reproductibilité technique, ce qui dépérit dans l'œuvre d'art, c'est son d'art à l'époque de sa reproductibilité technique, Das Kunstwerk im Zeitalter seiner technischen Reproduzierbarkeit, trad. Lionel Duvoy, Paris, éd. Allia 2011Pour Benjamin, la possibilité de produire un nombre infini de reproductions de l'œuvre d'art lui fait perdre de son aura son caractère particulier et unique s'appauvrit. Pour Benjamin, ce qui a toujours caractérisé l'œuvre d'art est son "authenticité", ou encore son statut d'original. Un original, explique-t-il, est un objet physique unique et situé en un lieu et un temps précis hic et nunc. Or, la reproduction transporte l'œuvre à domicile, et rapproche l'œuvre du spectateur. En s'intégrant à la culture de masse, l'œuvre d'art est désacralisée. De ce fait, la distinction entre art et technique n'apparaît plus si tranchée, puisque l'art, colonisé par la technique, semble perdre une part de sa dimension sacrée. BLa réception de l'œuvre d'art 1La question du beau Il semble que l'on puisse s'accorder à dire qu'une œuvre d'art est une œuvre qui répond au critère du beau. Mais peut-on véritablement s'accorder sur les critères du beau ? Les adages populaires tels que "À chacun ses goûts", ou bien "Des goûts et des couleurs, on ne discute point", faisant du beau un jugement relatif et subjectif, illustrent au contraire une difficulté à s'accorder sur la catégorie du beau. C'est pour répondre à cette difficulté qu'Emmanuel Kant distingue, dans la Critique de la faculté de juger, le beau de l'agréable. L'agréable se rapporte à l'effet que produit un objet sur les sens d'un individu par exemple, le goût de tel vin des Canaries ou bien le son que produit un instrument sont agréables ou désagréables. Cela touche aux sens d'un individu, ce jugement est restreint à la sphère particulière des goûts de chacun. Lorsqu'il s'agit de ce qui est agréable, chacun consent à ce que son jugement, qu'il fonde sur un sentiment personnel et en fonction duquel il affirme qu'un objet lui plaît, soit restreint à sa seule personne. […] le principe "à chacun son goût" s'agissant des sens est un principe valable pour ce qui est de la faculté de juger, Kritik der Urteilskraft, trad. Alain Renault, Paris, Flammarion, Garnier Flammarion / Philosophie 2000En revanche, il n'en va pas de même du jugement esthétique, c'est-à -dire du jugement qui affirme la beauté d'une chose. En effet, Kant souligne que dans le jugement esthétique qui s'exprime par l'exclamation "c'est beau !", le sujet n'exprime pas qu'un avis personnel, mais se prononce sur une qualité qu'il attribue à la chose dit qu'une chose est belle, il attribue aux autres la même satisfaction ; il ne juge pas seulement pour lui, mais pour autrui et parle alors de la beauté comme si elle était une qualité de la de la faculté de juger, Kritik der Urteilskraft, trad. Alain Renault, Paris, Flammarion, Garnier Flammarion / Philosophie 2000Kant souligne ici que l'homme affirmant qu'une œuvre est belle attend de tout homme qu'il reconnaisse comme belle la chose la particularité du jugement esthétique bien que ne répondant à aucun concept, le beau est ce qui plaît universellement. C'est pourquoi Kant postule qu'il existe un accord entre les individus sur le beau. 2L'éducation de l'œil du spectateur Mais peut-on légitimement exiger de tout homme qu'il énonce les mêmes jugements que nous concernant la beauté des choses ? À cette idée d'une universalité du beau, il est possible d'opposer l'idée que le jugement esthétique est bien davantage le produit d'un apprentissage. En ce sens, il est largement déterminé par la culture à laquelle un individu appartient. Cette construction du jugement sur le beau est notamment mise en évidence par Pierre Bourdieu qui, dans La Distinction. Critique sociale du jugement, montre comment l'idée même d'une catégorie du beau existant universellement est en fait le résultat de l'histoire d'une civilisation particulière. Ainsi, apprendre à apprécier une œuvre d'art pour elle-même, pour ses qualités formelles, suppose déjà l'apprentissage d'une certaine conception de l'art, ainsi qu'une éducation du regard qu'il faut porter sur l'œuvre pour la juger adéquatement. L'œil est un produit de l'histoire reproduit par l' Distinction. Critique sociale du jugement, Paris, Les Éditions de Minuit, coll. "Le sens commun"Ainsi, ce que l'on nomme le bon goût, c'est-à -dire précisément cette capacité à apprécier les œuvres d'art selon un ensemble de critères définis et transmis par l'éducation, est en fait l'expression de l'appartenance à une classe sociale déterminée. Discriminer entre le bon et le mauvais goût permet à la classe dominante d'affirmer sa domination. Bourdieu affirme que "le goût classe, et classe celui qui classe". CLe statut de l'artiste 1La différence entre artiste et artisan Il est possible de différencier l'œuvre d'art d'une production technique par le fait que l'activité de l'artiste, contrairement à celle de l'artisan, ne se soumettrait à aucune règle préalablement définie. Alain, dans Système des beaux-arts, montre ainsi qu'il n'y a pas de commune mesure entre la façon de procéder de l'artisan, maître des règles qui le rendent compétent dans son métier, et la manière de créer de l'artiste. En effet, les artistes sont aussi des artisans dans la mesure où ils ont à apprendre les opérations nécessaires à la production d'œuvres techniquement maîtrisées. La spécificité de la création artistique tient au débordement des règles par l'artiste. C'est par ce dépassement des règles que l'œuvre d'art prend forme au fur et à mesure, sous la main de l'artiste. Aucune règle ne préside, à l'avance, à l'apparition du beau. Système des Beaux-Arts, Paris, éd. Gallimard, coll. "Tel" 1983Alain montre ici que l'artiste ne possède pas une idée déterminée de l'œuvre qu'il réalise. C'est en réalisant son œuvre que la règle qui la détermine est rendue manifeste. C'est donc bien cette absence préalable d'idée et de règle qui présiderait à la réalisation d'une œuvre artistique. C'est pourquoi l'œuvre d'art est toujours singulière, là où, à l'inverse, l'œuvre technique, suivant un procédé de réalisation prédéfini, peut être reproduite à l'infini. L'artiste n'est donc pas seulement un artisan car il ne fabrique pas seulement, il crée. 2Le mythe de l'artiste génial Peut-être ne faut-il pas chercher la spécificité de l'art dans l'œuvre produite, en tant qu'elle se distingue des objets techniques, mais plutôt du côté de ce qui fait un artiste. C'est ainsi que Kant, cherchant à comprendre l'origine de l'art, va être amené à souligner le talent particulier de l'artiste. En effet, dans la Critique de la faculté de juger, il souligne que tout art, c'est-à -dire toute production d'objet, suppose des règles. Pourtant, les beaux-arts, s'ils utilisent des procédés techniques par exemple la perspective, ne fournissent pas eux-mêmes les règles qui produisent la beauté de leurs œuvres. Kant en conclut donc que les règles des beaux-arts sont à chercher ailleurs dans la nature. Plus précisément, selon lui, c'est la nature qui donne ses règles à l'art, par le biais du talent particulier des génies. Le génie est donc celui qui, grâce à son talent, donne ses règles à l'art. Kant énonce trois caractéristiques du génie L'originalité le génie "consiste à produire ce dont on ne saurait donner aucune règle déterminée". Quand on peut donner une telle règle, l'œuvre qui s'y conforme ne relève pas des beaux-arts mais de la technique. Le génie n'est donc pas une qualité acquise, mais un talent inné. L'exemplarité il ne suffit pas au génie d'être original, car "l'absurde aussi peut être original". Les œuvres d'art produites par le génie doivent être des modèles l'œuvre géniale doit servir d'exemple du bon goût. L'inexplicable le talent du génie est inné, ce qui signifie que le génie lui-même ne peut expliquer comment il parvient à réaliser ses œuvres. Puisque le génie est un don naturel, il constitue pour Kant l'intermédiaire par lequel la nature donne ses règles à l'art. C'est en effet à partir de la perfection de son œuvre qu'il est possible de dégager de nouvelles règles de l'art. 3Le travail réel de l'artiste Si l'on peut soutenir que l'artiste possède un talent particulier, faut-il pour autant affirmer qu'il ne possède aucune maîtrise technique de sa création ? L'art n'est-il vraiment qu'une affaire de génie ou de don naturel ? Ne suppose-t-il pas au contraire énormément de travail ? Nietzsche affirme ainsi, au paragraphe 162 de Humain, trop humain, que la théorie du génie comme doué d'un talent naturel inné et inexplicable relève en réalité d'une mystification. En effet, Nietzsche conteste la singularité de l'activité artistique présupposée dans la définition traditionnelle des beaux-arts comme arts du génie. Cette théorie serait une illusion entretenue par les artistes eux-mêmes dans le but de se démarquer des artisans. En vérité, affirme Nietzsche, derrière l'acte de création se trouve un travail acharné et tout aussi méthodique que celui qui est développé dans l'artisanat. Ainsi, aucune œuvre, aucune création humaine, qu'elle soit scientifique, technique, militaire ou artistique, ne serait le produit d'un miracle. En réalité, la différence entre l'artiste et l'artisan ne tient pas au processus de travail mis en œuvre par l'un et par l'autre, mais au rapport que nous entretenons avec son résultat nous attendons de la technique des objets utiles, et de l'art de la beauté. On parlera alors de génie en face des œuvres qui suscitent du plaisir en nous. Les beaux-arts s'offrent bien comme une expérience esthétique ils plaisent par leur réussite formelle, qui rend sensible un contenu spirituel. Or, remarque Nietzsche, le plaisir esthétique ne veut pas être gâché par le poison de l'envie, c'est-à -dire la haine à l'endroit de celui qui possède ce dont on s'estime injustement privé le talent. En attribuant au génie cette capacité de créer des œuvres belles de façon innée, on empêche ce sentiment le sujet n'éprouve plus alors que de l'admiration pour le créateur de l'œuvre. En fin de compte, c'est bien parce que l'œuvre n'est admirée que comme produit fini que l'on peut penser qu'elle est celle d'un génie. Dans la réussite finale, l'œuvre prend l'apparence d'une facilité naturelle, miraculeuse, qui masque le long travail d'élaboration dont elle n'est que l'accomplissement. La perfection sous laquelle se présente l'œuvre d'art fait donc oublier qu'elle est le résultat d'une patiente et difficile gestation. IIITechnique et art la rupture contemporaine ALa modernité et la foi en la technique 1La foi dans le progrès Avec l'avènement du capitalisme industriel au XIXe siècle, l'image des sociétés humaines a changé inexorablement les villes se sont agrandies, les campagnes se sont dépeuplées petit à petit, les conditions de vie sont devenues bien meilleures, la vie plus simple, la technique omniprésente. Ces nombreux changements ont alors conduit la majorité de l'humanité à avoir une forme de foi dans le progrès technique et les miracles qu'il pourrait accomplir. Aussi, le positivisme d'Auguste Comte et de Saint-Simon, qui pensent que la société et les phénomènes humains doivent être les prochains objets de la science afin de rendre la société meilleure, s'est propagé dans la culture populaire. Depuis, il ne semble pas que cette foi dans le progrès se soit perdue. Bien au contraire, elle apparaît plus forte que jamais avec l'émergence par exemple de projets de géo-ingénierie pour réparer, paradoxalement, les dégâts causés par la technique sur le climat terrestre. 2Un projet narcissique La question qui se pose alors est la suivante pourquoi l'homme continuerait-il à croire dans un progrès qui l'a conduit dans la situation écologique que l'on connaît aujourd'hui ? Pour Rousseau, on doit douter de la bonne volonté de l'homme et tenter de comprendre ce qui peut le pousser à croire dans ce progrès technique. Or, si on le fait, on s'aperçoit que l'homme est en réalité mu par son ego, son "amour-propre". Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Paris, éd. GF Flammarion 2016L'homme se rend malheureux en tentant de façonner le monde à sa gloire, il ne fait que travestir la nature dont Rousseau pense qu'elle est le meilleur en l'homme. En ce sens, le progrès technique qu'accomplit l'homme lui nuit car il n'est que le fruit de l'orgueil que l'homme développe en cette mesure, le progrès technique est une tentative désespérée de l'homme pour se rendre aussi grand qu'un dieu il voudrait refaçonner le monde, voire lui-même, mais ce faisant il agit égoïstement et détruit tout ce qui est bon en lui. BLes dangers du règne technique Aujourd'hui, la foi dans le progrès technique a conduit l'humanité dans une nouvelle ère sociétale selon Ulrich Beck la société du risque. Selon lui, le constat qui émerge de la fin du XXe siècle et qui deviendra le paradigme du XXIe, tient dans le fait que la société d'aujourd'hui doit être capable, pour survivre, de gérer les risques perpétuels qui émergent de la technique. Ainsi, nous passons d'une société qui répartissait les richesses à une société qui répartit et régule les risques engendrés par la technicisation de notre milieu de vie. 1Les dangers humains Jacques Ellul qualifie cette technicisation du milieu de vie humain par le terme de règne technique. Selon lui, la technique en tant que moteur de notre société se révèle dangereuse car elle ne distingue pas l'homme d'un objet. Dans le règne technique, tout n'est que calcul et statistique au service du dogme de l'efficacité il faut pouvoir tout catégoriser selon des critères techniques afin de pouvoir créer des connaissances et des technologies toujours plus efficaces. En ce sens, la technique, en tant que moyen pour l'homme de prendre des décisions, finit par l'aliéner en lui dictant ce qu'il doit faire et comment. Ce dernier n'a alors plus qu'à laisser sa conscience et son intellect de côté pour devenir, à son tour, l'outil au service de l'efficacité technique. C'est le critère technique d'efficacité qui a engendré les chaînes industrielles et les nombreux cas d'aliénation qui y ont été participe bien à l'économie, mais la technique l'y fait participer comme une Technique ou l'Enjeu du siècle, Paris, éd. Armand ColinSelon Ellul, la technique a pris, à partir du XIXe siècle, une forme qui réduit l'homme à des statistiques pour pouvoir définir son utilité. Dans cette mesure, l'homme ne participe à l'économie que comme une chose selon les critères techniques. 2Les dangers politiques Une autre idée émerge, celle selon laquelle il faudrait gouverner la société selon les critères de la technique c'est la technocratie. Technocratie La technocratie peut avoir trois grands sens Comme phénomène socio-historique, c'est une notion souvent utilisée de manière démagogique afin de définir une forme de domination politique incarnée par la classe sociale des experts. Comme phénomène politico-administratif, la technocratie représente le passage d'une société où le chef d'État est seul décisionnaire à une société où le pouvoir décisionnel réside largement dans les mains d'experts et de techniciens. En tant que courant de pensée, les technocrates sont des individus qui pensent qu'il est nécessaire que le pouvoir décisionnel soit dirigé par des connaissances objectives. L'idée des technocrates est simple et semble implacable la meilleure décision est toujours la décision prise en connaissance de cause. Néanmoins, ce faisant, les technocrates ont besoin d'une société qu'ils connaissent pleinement, c'est-à -dire d'une société parfaitement organisée où la sphère privée serait pratiquement inexistante. Aussi, ce faisant, ils aliènent l'homme. Finalement, la société parfaite selon leur raisonnement serait une société où il n'y aurait plus aucune décision à prendre parce que tout choix serait conditionné par de savants calculs. L'œuvre qui se rapproche le plus de cette vision de la société serait probablement 1984 de George Orwell, soit une société soigneusement organisée et donc prévisible. Nous n'avons plus rien à perdre et plus rien à gagner, nos plus profondes impulsions, nos plus secrets battements de cœur, nos plus intimes passions sont connues, publiées, analysées, utilisées. L'on y répond, l'on met à ma disposition exactement ce que j'attendais, et le suprême luxe de cette civilisation de la nécessité est de m'accorder le superflu d'une révolte stérile et d'un sourire Technique ou l'Enjeu du siècle, Paris, éd. Armand ColinIci, Ellul dessine avec une netteté étonnante des problèmes qui sont de plus en plus connus, notamment avec les nombreuses affaires juridiques de vente d'informations privées sur Internet. Il y a, dans la vision technocrate de la politique, un véritable danger pour l'être humain. CL'art contemporain quand le message outrepasse la technique Si l'art et la technique ne poursuivent pas les mêmes objectifs, les deux ont tout de même un passé commun. En effet, la notion de technique, en art, possède une place essentielle ce qui est admiré dans les artistes d'autrefois, c'est notamment leur technique esthétique. À une époque, les artistes s'efforçaient même d'appliquer une technique universelle à leurs œuvres afin de les rendre esthétiques le nombre d'or, conférant les meilleures proportions possibles aux œuvres. À cette époque, le message artistique est encore camouflé par le concept du beau et la norme technique qui l'entoure. La Naissance de Vénus de Botticelli et le nombre d'or Par opposition, l'art contemporain n'a que faire des notions d'esthétisme et de technique, il est largement centré sur les concepts que l'artiste veut mettre en valeur. Ainsi, l'art contemporain représente le refus des codes techniques archaïques et des représentations mythologiques. Il est un art nouveau, critique, et rebelle envers la technique et son règne. Il est un art qui met le message artistique au centre de la réflexion artistique, outrepassant les règles de la technique en Duchamp fait contempler sa Fontaine qui n'est en réalité qu'un urinoir ce contexte, l'art contemporain se pose comme preuve de la capacité critique de l'homme à l'époque du règne technique c'est un art qui redéfinit les critères artistiques en dehors des critères techniques.
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Lesœuvres d’art sont un moyen efficace pour dénoncer guerre, violences et oppressions. En effet l’art permet de toucher un large public car c’est un langage universel et international, compréhensible quelque soit l’âge et la langue du public. Par exemple, l’œuvre pictural de Picasso, Guernica, fut réalisé en 1937 pour
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l art est l art de bien parler