Jean-François Gayraud, nĂ© en 1964[1], est un commissaire gĂ©nĂ©ral de la police nationale française, ancien Ă©lĂšve de l'Ăcole nationale supĂ©rieure de la Police ENSP, Saint-Cyr-au-Mont-d'Or. Biographie Il est docteur en droit de l'universitĂ© PanthĂ©on-Assas en 1990[2], diplĂŽmĂ© de l'Institut d'Ă©tudes politiques de Paris IEP, service public, diplĂŽmĂ© de l'Institut de criminologie de Paris, et du Centre des hautes Ă©tudes sur l'Afrique et l'Asie modernes CHEAM. Il est aussi auditeur diplĂŽmĂ© de l'Institut national des hautes Ă©tudes de la SĂ©curitĂ© et de la Justice INHESJ et du Centre des hautes Ă©tudes du ministĂšre de l'IntĂ©rieur CHEMI. Il a initiĂ© une nouvelle rĂ©flexion sur le crime Ă partir de la gĂ©opolitique, afin de donner corps Ă une gĂ©opolitique et Ă une gĂ©oĂ©conomie du crime ». Ses travaux portent en particulier sur l'articulation entre phĂ©nomĂšnes criminels en cols blancs et autres et crises financiĂšres nĂ©es de la dĂ©rĂ©gulation des marchĂ©s. Il est intervenu devant la commission spĂ©ciale du Parlement europĂ©en sur la criminalitĂ© organisĂ©e, la corruption et le blanchiment de capitaux »[3]. Il est laurĂ©at du prix Giovanni-Falcone qui lui a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© en 2014 par le Conseil de l'Europe et la ville de Strasbourg. Il est fait chevalier de la LĂ©gion d'honneur le 1er janvier 2016 et est titulaire des Palmes acadĂ©miques depuis la mĂȘme annĂ©e chevalier en 2016 ; puis officier en 2021. Ćuvres Livres La dĂ©nonciation, PUF, Paris, 1995. Le vol, avec David SĂ©nat, PUF, Paris, 2001. Le terrorisme, avec David SĂ©nat, PUF, Paris, 2002 et 2006. Le monde des mafias gĂ©opolitique du crime organisĂ©, Odile Jacob, Paris, 2005. Réédition en format poche en 2008 traduit en italien Divorati dalla mafia, Elliot Edizione, 2010 et en espagnol El G9 de la mafias en el mundo, Ediciones Urano, 2007 Showbiz, people et corruption, Odile Jacob, Paris, 2009. La grande fraude crime, subprimes et crises financiĂšres, Odile Jacob, Paris, 2011[4]. Le renseignement criminel, avec François Farcy, CNRS Ă©ditions, 2011. Réédition en format poche en 2014. GĂ©ostratĂ©gie du crime, avec François Thual, Odile Jacob, 2012. L'Art de la guerre financiĂšre, Odile Jacob, 2016. Traduit en russe ĐĐ”ĐŸŃŃŃаŃĐ”ĐłĐžŃ ĐżŃĐ”ŃŃŃĐżĐœĐŸŃŃĐž, Ă©ditions KNT, 2014. it I Nuovi Orizzonti del Crimine Organizzato, avec Jacques de Saint-Victor, Edizioni di storia e studi sociali, 2013. Le nouveau capitalisme criminel, Odile Jacob, 2014, 350 p[5]. it Colletti Criminali. L'intreccio perverso tra mafie e finanze, Castelvecchi, 2014. L'art de la guerre financiĂšre, Odile Jacob, 2016. ThĂ©orie des hybrides terrorisme et crime organisĂ©, CNRS Ă©ditions, 2017. Ouvrages collectifs Histoires ordinaires de fraudes, Eyrolles, Ăditions d'Organisation, 2011. Violences et sociĂ©tĂ© aujourd'hui, Sciences humaines Ă©ditions, 2011. Dictionnaire de la violence, Presses universitaires de France, 2011. La finance pousse au crime, Ăditions Choiseul, 2011. The MacGraw-Hill Homeland Security Handbook, David Kamien Editor, 2012. Il Caso Guidici. Nicolas Guidici la misteriosa morte del giornalista che indago sui poteri forti di francia, Alpine Studio, 2012. Crise financiĂšre et modĂšles bancaires, RĂ©seau Financement alternatif, 2012. Dictionnaire historique et juridique de l'Europe, Presses universitaires de France, 2013. Leopoldo Franchetti, La Sicilia nel 1876. Le condizioni politiche e amministrative, introduzione di Jacques de Saint Victor, postfazione di Jean-françois Gayraud, Edizioni di storia e studi sociali, Palermo, 2013. Technology against Crime, Lyon, juillet 2013. Penser un monde nouveau. 50 entretiens politiques, L'HumanitĂ©, 2014. Interdisciplinary Insights on Fraud, Cambridge Scholars Publishing, 2014. Postface Paradis fiscaux enjeux gĂ©opolitiques, Vincent Piolet, Ă©ditions Technip, 2015, 2019. Etats de la radicalisation en France, sous la direction de Fethi Benslama, coll. Le genre humain, Le Seuil, 2019. Articles Il est l'auteur de nombreux articles parus dans les revues CitĂ©s, Revue française de criminologie et de droit pĂ©nal, Les Cahiers de la sĂ©curitĂ©, Politique amĂ©ricaine, Revue internationale de criminologie et de police technique, Sciences humaines, SĂ©curitĂ© globale, Historia, DĂ©fense nationale, International journal on criminology, Ătudes, Projet, Recherches internationales, Questions internationales, Confluences, Politique internationale, Conflits, etc. Reportages et documentaires interviews Les nouveaux maĂźtres du monde » de Jean-Luc LĂ©on, Album Productions, 2011 1re diffusion Canal Plus. La crise un crime en col blanc », France 2, fĂ©vrier 2012. Sport, mafia et corruption » de HervĂ© Martin Delpierre, Arte, mai 2012. Argent sale, le poison de la finance » de Nicolas Glimois, France 5, septembre 2012. Noire finance » de Fabrizio Calvi et Jean-Michel Meurice, Arte, octobre 2012. Le monde d'aprĂšs » de Jean-Pierre Cottet, France 3, 8 octobre 2012. Infrarouge dans le secret du crime financier », France 2, 11 juin 2013. Trafics », France 5, de FrĂ©dĂ©ric Ploquin et Julien Johan, septembre 2018. RĂ©fĂ©rences â BNF 12481668. â SUDOC 041368800. â Intervention de Jean-François Gayraud. â Jean-François Gayraud sur TV5 Monde prĂ©sente son livre La Grande Fraude. Crime, Subprimes et crises financiĂšres. â Capitalisme mafieux », 1er mars 2014. Liens externes Notices d'autoritĂ© Fichier dâautoritĂ© international virtuel International Standard Name Identifier CiNii BibliothĂšque nationale de France donnĂ©es SystĂšme universitaire de documentation BibliothĂšque du CongrĂšs Gemeinsame Normdatei BibliothĂšque nationale de la DiĂšte BibliothĂšque royale des Pays-Bas RĂ©seau des bibliothĂšques de Suisse occidentale BibliothĂšque universitaire de Zagreb WorldCat Id WorldCat Entretien avec Jean-François Gayraud sur Rue89, 30 mars 2014 CatĂ©gories Commissaire de police FrancePolicier françaisJuriste françaisĂcrivain français du XXIe siĂšcleĂlĂšve de l'Institut d'Ă©tudes politiques de ParisDocteur en droit de l'universitĂ© PanthĂ©on-AssasDirection de la surveillance du territoireChevalier de la LĂ©gion d'honneurChevalier des Palmes acadĂ©miquesNaissance en 1964DerniĂšre mise Ă jour de cette page le 24/09/2021.
Le monde en face" Argent sale, le poison de la finance (TV Episode 2012) on IMDb: Movies, TV, Celebs, and more Menu. Movies. Release Calendar DVD & Blu-ray Releases Top 250 Movies Most Popular Movies Browse Movies by Genre Top Box Office Showtimes & Tickets In Theaters Coming Soon Movie News India Movie Spotlight. TV Shows. What's on TV & VoilĂ oĂč est passĂ©e une partie de l'argent levĂ© par le Ice Bucket ChallengeLancĂ© en 2014 pour sensibiliser sur la maladie de Charcot, le Ice Bucket Challenge a permis de rĂ©colter prĂšs de 200 millions de dollars..Sur les rĂ©seaux sociaux, le Ice Bucket Challenge a permis de lever prĂšs de 200 millions de dollars pour la recherche contre cette maladie. De nombreuses stars comme Dave Grohl, Benedict Cumberbatch ou John Mayer y ont mĂ©dicament prometteurUne partie de cette somme a participĂ© Ă financer un essai clinique menĂ© par la scientifique Sabrina Paganoni. Lors decette Ă©tude, les chercheurs ont pu dĂ©velopper un nouveau mĂ©dicament, le phĂ©nylbutyrate-taurursodiol de sodium. Lire la suite Le HuffPost » Victime d'un empoisonnement, l'opposant russe AlexeĂŻ Navalny est sorti du coma artificiel Marc Hirschi Triste de ne pas avoir gagnĂ©, ça a tenu Ă rien » - Tour de France LâefficacitĂ© des corticoĂŻdes confirmĂ©e pour les cas graves de Covid-19 Une journaliste de RTL devient paludiĂšre et rĂ©colte du sel Ă GuĂ©randeREPORTAGE - Pendant tout l'\u00e9t\u00e9, les journalistes de RTL testent un nouveau m\u00e9tier, le temps d'une journ\u00e9e. Ce mardi 16 ao\u00fbt, notre reporter Nerissa Hemani a tent\u00e9 de r\u00e9cup\u00e9rer du gros sel mais aussi de la fleur de sel \u00e0 Gu\u00e9rande en Loire-Atlantique. Cette derni\u00e8re correspond \u00e0 une cristallisation de surface qui n'est possible uniquement lorsque l'on a de l'\u00e9vaporation. La journaliste a d\u00e9couvert un m\u00e9tier-passion tr\u00e8s physique puisqu'il faut soulever chaque jour pr\u00e8s de 400 kilos. Lire la suite >> C'Ă©tait cool cette Ă©poque en fait. Il n'y avait ni trump ni la covid pour pourrir nos TL... twitter et facebook Ă©taient encore ludiques. Ce n'Ă©taient pas encore des armes de guerre au service des politiques ! cetaitmieuxavant icebucketchallenge Hahaha l'accroche bien putassiere. Tu t'attends Ă un scandale, voir mĂȘme, osons rĂȘver, une enquĂȘte du HuffPost et puis en fait c'est juste que l'argent a financĂ© un essai clinique dont la conclusion pourrait ĂȘtre 'bien mais pas top'. SĂ©rieux les gars, faites au moins d'un empoisonnement, l'opposant russe AlexeĂŻ Navalny est sorti du coma artificielHospitalisĂ© depuis le 20 aoĂ»t, l'Ă©tat de santĂ© de celui qui figure parmi les principaux opposants Ă Vladimir Poutine s'amĂ©liore, annonce l'hĂŽpital allemand oĂč il est admis. Le principal opposant qui a fait moins de 1% aux derniĂšres Ă©lections? Poutine a encore de beaux jours devant lui alors que Navalny n'a pas rempli son contrat devant ses employeurs... Que pida asilo porque de volver le dan otra dosis y seguro no sale indemne C'est fou tous ces soi-disants opposants Ă Poutine qui ne veulent pas mourir du poison qu'on leur a soi-disant inoculĂ© đ€Marc Hirschi Triste de ne pas avoir gagnĂ©, ça a tenu Ă rien » - Tour de FranceLe Suisse de Sunweb, Ă©chappĂ© solitaire pendant la majeure partie de la 9e Ă©tape, a Ă©tĂ© battu sur le fil au sprint par Tadej Pogacar. Franchement quel numĂ©ro, c'est passĂ© tout prĂšs.... Bravo ça va te sourire tu as le feu sacrĂ© Pourquoi vous avez menti sur Anelka ?LâefficacitĂ© des corticoĂŻdes confirmĂ©e pour les cas graves de Covid-19Plusieurs Ă©tudes publiĂ©es cette semaine, dont une coordonnĂ©e par lâOrganisation mondiale de la santĂ© OMS, confirme les bienfaits dâun traitement par corticoĂŻdes contre les formes sĂ©vĂšres de Ă Tel-Aviv, du cannabis larguĂ© depuis un droneĂ Tel-Aviv, les passants ont Ă©tĂ© surpris par une pluie de cannabis larguĂ©e par le groupe 'Drone Vert', qui prĂ©voit de poursuivre son projet en offrant un total dâun kilo de cette drogue douce aux IsraĂ©liens. đ Si ça pouvait pleuvoir au dessus de chez moi lol..., đđ€ alilo76610 đŻââïžđŻââïžđŻââïžLes Los Angeles Lakers Ă©galisent face aux Houston Rockets - Basket - NBAMieux partis et plus efficaces en fin de partie, les Los Angeles Lakers sont revenus Ă une victoire partout 117-109 face aux Houston Rockets en demi-finale de la confĂ©rence Ouest. Pourquoi vous avez menti sur Anelka ? Encore une fois, jâavais vu justeStephen Hawking .L'opposant, victime d'un empoisonnement Ă un neurotoxique de type Novitchok, rĂ©agit quand on lui parle », a Ă©galement indiquĂ© l'Ă©tablissement oĂč il est soignĂ© depuis le 22 micro de France TĂ©lĂ©visions C'Ă©tait une journĂ©e vraiment chaque semaine tous nos conseils et astuces pour prendre soin de vous ! Je mâabonne Offres exclusives de nos partenaires 1 fois par mois Profitez des bons plans exclusifs de nos partenaires Je mâabonne Votre email pour recevoir vos newsletters Les informations vous concernant sont destinĂ©es Ă l'envoi des newsletters afin de vous fournir ses services, des informations personnalisĂ©es et des conseils les rĂ©seaux sociaux, le Ice Bucket Challenge a permis de lever prĂšs de 200 millions de dollars pour la recherche contre cette maladie. De nombreuses stars comme Dave Grohl, Benedict Cumberbatch ou John Mayer y ont participĂ©.. Un mĂ©dicament prometteur Une partie de cette somme a participĂ© Ă financer un essai clinique menĂ© par la scientifique Sabrina Paganoni. Je suis triste de ne pas avoir gagnĂ©, ça a tenu Ă rien. Lors de cette Ă©tude , les chercheurs ont pu dĂ©velopper un nouveau mĂ©dicament, le phĂ©nylbutyrate-taurursodiol de sodium. s'est amĂ©liorĂ© », a soulignĂ© l'hĂŽpital, l'un des plus rĂ©putĂ©s en Europe, tout en affirmant comme les fois prĂ©cĂ©dentes que des sĂ©quelles Ă long terme de ce lourd empoisonnement pas Ă exclure ». Les rĂ©sultats publiĂ©s le 3 septembre dans le âNew England Journal Of Medicineâ montrent que les 89 patients ayant reçu ce mĂ©dicament ont prĂ©sentĂ© un âdĂ©clin fonctionnel plus lentâ. a donc des chances de ralentir les effets de la maladie. Berlin et les autres pays occidentaux pointent du doigt les autoritĂ©s russes et les exhortent Ă fournir des explications. Avec l'Ă©quipe, on voulait vraiment aller dans l'Ă©chappĂ©e car on est sur ce Tour pour gagner des Ă©tapes. Avant dâĂȘtre approuvĂ© et distribuĂ© aux patients, le traitement doit encore passer deux phases de tests. Ă voir Ă©galement sur Le HuffPost Ă Paris, les laboratoires pris dâassaut pour les tests Covid Ă lâaube de la rentrĂ©e LIRE AUSSI . AlexeĂŻ Navalny, connu pour ses enquĂȘtes anti-corruption visant l'Ă©lite politique russe, s'est trouvĂ© mal le 20 aoĂ»t et a Ă©tĂ© hospitalisĂ© en urgence Ă Omsk en SibĂ©rie, avant d'ĂȘtre Ă©vacuĂ© vers Berlin Ă l'issue d'un bras de fer entre son entourage et les mĂ©decins russes. Argentsale, le poison de la finance NoN merci Suivre Ce film est un voyage au royaume de lâargent sale. De la Calabre Ă Londres, de la Suisse Ă lâAllemagne, leDR DR CINĂMA - Selon une information de The Hollywood Reporter, Le Loup de Wall Street est citĂ© dans une plainte dĂ©posĂ©e par deux producteurs accusant le film rĂ©alisĂ© par Martin Scorsese d'avoir Ă©tĂ© financĂ© par de l'argent sale. Une partie des fonds utilisĂ©e proviendrait de corruption d'agents publics, de vol, ou encore de dĂ©tournement de fonds publics. Cent millions de dollars versĂ©s par Red Granite, la sociĂ©tĂ© de production dirigĂ©e par Joey McFarland et Riza Aziz -le beau-fils de l'ancien premier ministre malaisien Najib Razak-, sont ainsi ici remis en question. Un comble quand on connaĂźt le scĂ©nario du film, mettant en scĂšne les activitĂ©s frauduleuses de Jordan Belfort -interprĂ©tĂ© brillamment par Leonardo DiCaprio-, un trader corrompu de Wall Street Ă la fin des annĂ©es 80... Pas la premiĂšre casserole pour le film Les producteurs amĂ©ricains Brad Krevoy et Steve Stabler, desquels Ă©mane la plainte, affirment que "ces fonds mal acquis ont Ă©tĂ© investis dans Red Granite". Selon eux, "les transactions ont Ă©tĂ© conçues pour dissimuler la nature, l'emplacement, la source, la propriĂ©tĂ© ou le contrĂŽle des recettes de ces activitĂ©s illĂ©gales". Ce n'est pas la premiĂšre fois que Le Loup de Wall Street dĂ©fraye la chronique depuis sa sortie en dĂ©cembre 2013. Ces derniĂšres semaines, un proche du vrai Jordan Belfort a aussi portĂ© plainte contre le film. Andrew Greene, un ancien employĂ© du trader, rĂ©clame ainsi 25 millions de dollars de rĂ©paration pour la mauvaise image renvoyĂ©e par son personnage dans le film. Christina McDowell, la fille d'un ancien associĂ© de Belfort, a elle Ă©crit une lettre ouverte expliquant que le film Ă©tait "une tentative imprudente de continuer Ă prĂ©tendre que ce mode de vie n'est qu'un simple divertissement alors que le pays vacille Ă cause d'autres scandales issus de Wall Street". Ă LIRE AUSSI » Ce dĂ©tournement "metal" du Loup de Wall Street est de loin le plus rĂ©ussi » La blonde du Loup de Wall Street n'est plus blonde » Ămirats arabes unis la censure a rendu Le Loup de Wall Street incomprĂ©hensible
LancĂ©en 2014 pour sensibiliser sur la maladie de Charcot, le Ice Bucket Challenge a permis de rĂ©colter prĂšs de 200 millions de dollars..Sur les rĂ©seaux sociaux, le Ice Bucket Challenge a permis de lever prĂšs de 200 millions de dollars pour la recherche contre cette maladie. De nombreuses stars comme Dave Grohl, Benedict Cumberbatch ou Contenu principal Recherche Pied de page Intermittent du savoir Billet de blog 14 oct. 2012 Ce blog est personnel, la rĂ©daction nâest pas Ă lâorigine de ses contenus. Les articles les plus lus Journal â Ă travers lâAfghanistan, sous les talibans Journal â A sec ! Vivre avec la sĂ©cheresse RecommandĂ©s par nos abonnĂ©es Ă la Une de Mediapart Journal En Inde, aprĂšs lâattaque contre Rushdie, le silence Ă©loquent des politiques Les Versets sataniques » ont Ă©tĂ© interdits en Inde, son pays natal, en 1988. Un an avant la fatwa prononcĂ© par lâIran contre Salman Rushdie, qui allait faire de sa vie un enfer. Son agression aux Ătats-Unis en fin de semaine derniĂšre nâa suscitĂ© aucune rĂ©action officielle, dans un pays oĂč les condamnations au nom du respect des croyants hindous se multiplient. Journal â AmĂ©rique Latine Au Chili, la menace dâun refus plane sur la nouvelle Constitution Face aux crispations sur certains points de la nouvelle Constitution, le gouvernement chilien prĂ©voit dĂ©jĂ des rĂ©formes au texte en cas dâadoption par rĂ©fĂ©rendum le 4 septembre. Une position dĂ©fensive qui tĂ©moigne de lâĂ©troitesse du chemin vers la victoire du oui ». Journal â AmĂ©riques Le jeu dangereux du Parti des travailleurs avec les militaires Créé par Lula en pleine dictature, le PT, une fois au pouvoir, a malgrĂ© tout entretenu des relations cordiales avec lâarmĂ©e brĂ©silienne. Puis des tensions sont apparues, jusquâĂ faire revenir officiers et gĂ©nĂ©raux dans lâarĂšne politique, en faveur de Jair Bolsonaro. par Jean-Mathieu Albertini La sĂ©lection du Club Billet de blog RĂ©flexions sur le manque 1 De la raretĂ© sur mesure Pour que lâexigence de qualitĂ© et de singularitĂ© de lâindividu contemporain puisse ĂȘtre conciliĂ©e avec ses appropriations massives, il faut que soit introduit un niveau de difficultĂ© supplĂ©mentaire. La rĂ©sistance nourrit et relance lâintĂ©rĂȘt portĂ© au processus global. Pour tirer le meilleur parti de ces mĂ©canismes psycho-comportementaux, nos sociĂ©tĂ©s "gamifiĂ©es" crĂ©ent de la raretĂ© sur mesure. par Billet de blog La sobriĂ©tĂ©, c'est maintenant ou jamais Le bras de fer en cours avec la Russie autour des Ă©nergies fossiles est lâoccasion dâentrer de plain-pied dans lâĂšre de la sobriĂ©tĂ© Ă©nergĂ©tique. Pourtant, nos gouvernants semblent lorgner vers une autre voie celle qui consiste simplement Ă changer de fournisseur, au risque de perdre toute crĂ©dibilitĂ© morale et de manquer une occasion historique en faveur du climat. Billet dâĂ©dition Besoins, dĂ©sirs, domination [Rediffusion] Qu'arrive-t-il aux besoins des ĂȘtres humains sous le capitalisme? Alors que la doxa libĂ©rale naturalise les besoins existants en en faisant des propriĂ©tĂ©s de la nature humaine», nous sommes aujourd'hui forcĂ©es, Ă l'heure des urgences Ă©cologique, sociale et dĂ©mocratique, Ă chercher Ă dĂ©voiler et donc politiser leur construction sociale. Billet de blog Leur sobriĂ©tĂ© et la nĂŽtre [Rediffusion] Catherine MacGregor, Jean-Bernard LĂ©vy, et Patrick PouyannĂ©, directrice et directeurs de Engie, EDF et TotalEnergies, ont appelĂ© dans le JDD Ă la sobriĂ©tĂ©. En rĂ©ponse, des professionnelles et ingĂ©nieures travaillant dans l'Ă©nergie dĂ©noncent l'hypocrisie d'un appel Ă l'effort par des groupes qui portent une responsabilitĂ© historique dans le rĂ©chauffement climatique. Un mea culpa eĂ»t Ă©tĂ© bienvenu, mais difficile de demander pardon pour des erreurs dans lesquelles on continue de foncer tĂȘte baissĂ©e. » par Les invitĂ©s de Mediapart Cefilm est un voyage au royaume de lâargent sale. De la Calabre Ă Londres, de la Suisse Ă lâAllemagne, le rĂ©alisateur part sur les traces de cet argent que lâon ne voit pas et dont on ne parle pas. Depuis plus de dix ans, toutes les Ă©nergies semblent tournĂ©es vers la lutte contre le terrorisme. Alors quâune autre gĂ©opolitique seArgent Sale - Le Poison De La Finance Des corps de mafieux criblĂ©s de balles en Allemagne. Des cols blancs de la City devant leur Ă©crans dâordinateur. A priori, aucun lien entre ces images qui ouvrent et clĂŽturent le documentaire "Argent sale, le poison de la finance". Le rĂ©alisateur, Nicolas Glimois, en partant sur les traces de lâargent des mafias, de la Calabre Ă Londres, de la Suisse Ă l'Allemagne, montre quâun chemin dangereux mĂšne du compte en banque Ă la gĂąchette dâune arme Ă feu. Depuis plus de dix ans, la presse fait du terrorisme l'objet de toutes les attentions. Pourtant, une autre gĂ©opolitique se dessine, celle du crime organisĂ© transnational. La mafia et le trafic de tout genre sont bien connus Ă travers le monde. Mais il est plus difficile de comprendre comment, depuis vingt ans, le crime organisĂ© a pu s'immiscer dans l'Ă©conomie des pays dĂ©mocratiques au point de devenir essentiel. Ă partir d'exemples concrets, le rĂ©alisateur suit le cheminent du blanchiment d'argent local jusqu'Ă son intĂ©gration Ă l'Ă©conomie mondiale. Ce film permet d'identifier et d'expliquer les mouvements d'argent illĂ©gaux qui soutiennent l'Ă©conomie mondiale, un phĂ©nomĂšne gĂ©opolitique trop souvent sous-estimĂ© dans notre monde moderne. Le grand dĂ©fi du XXIe siĂšcle sera-t-il de le mettre hors d'Ă©tat de nuire ? Une autre question se pose n'est-il pas dĂ©jĂ trop tard ? L'argent sale n'est-il pas devenu indispensable Ă la marche du monde ? Dans une Ă©conomie globalisĂ©e oĂč la finance domine, le crime organisĂ© dispose de multiples canaux pour blanchir lâargent sale de ses trafics. Une enquĂȘte Ă©difiante signĂ©e Nicolas Glimois. Cosa Nostra en Sicile, Ndrangheta en Calabre, Sacra Corona Unita dans les Pouilles, Camorra en Campanie, mafias amĂ©ricano-italienne, albanophone, turque, nigĂ©riane, japonaise, russe, triades chinoises, cartels latino-amĂ©ricains⊠le crime organisĂ© Ă©tend sa toile. Quâil provienne de la drogue, de la contrefaçon ou de la prostitution, lâargent de ses trafics prospĂšre, atteignant des sommes colossales pas loin de 700 milliards de dollars ! Tirant elles aussi partie de la mondialisation, les organisations criminelles nâhĂ©sitent plus Ă injecter des milliards dans lâĂ©conomie lĂ©gale partout sur la planĂšte. Nous parlons dâune menace pour lâhumanitĂ©. Un poids Ă©conomique si grand quâune question se pose oĂč cela va-t-il nous mener ? » sâalarme Antonio Maria Costa, ancien directeur de lâOffice des Nations unies contre la drogue et le crime. Ancrant dans le port calabrais de Gioia Tauro son enquĂȘte sur la collusion entre organisations mafieuses et finance mondiale, Nicolas Glimois dĂ©cortique les mĂ©canismes qui, depuis les annĂ©es 1980, permettent Ă lâindustrie du crime de blanchir en toute impunitĂ© son argent sale. Un exercice pĂ©dagogique alimentĂ© par les interventions de nombreuses personnalitĂ©s, parmi lesquelles des Ă©lus comme le dĂ©putĂ© calabrais Francesco Forgione et le maire de Naples Luigi de Magistris ; des observateurs du monde criminel tels que les essayistes Jean-François Gayraud et Xavier Raufer ; des activistes » antimafia comme Ilaria Ascione et Stefan Gisler ; les spĂ©cialistes de la finance Martin Woods, John Christensen et les magistrats Roberto Di Palma, Jean de Maillard et Eric de Montgolfier. Est-ce que le crime est devenu lâun des principaux Ă©lĂ©ments du moteur Ă©conomique ? sâinterroge ce dernier. Car, si câest cela, prĂ©vient-il, cette criminelle organisation nâest pas seulement sournoise, elle est pernicieuse et, Ă terme, elle nous emportera. » DurĂ©e 52â Auteur-rĂ©alisateur Nicolas Glimois Production Mano a Mano, avec la participation de France TĂ©lĂ©visions AnnĂ©e 2012DĂ©clarationannuelle et trimestrielle des flux de trĂ©sorerie de AUB GROUP LTD. Consultez les activitĂ©s d'exploitation, d'investissement et de financement de A5H. Chercher. Produits. CommunautĂ©. MarchĂ©s. Courtiers. Plus. Commencez. MarchĂ©s Allemagne Stocks Finance Courtiers/Services d'assurance A5H Finances. AUB GROUP LTD A5H FWB. A5H. AUB
Donc retour Ă lâĂ©pisode prĂ©cĂ©dent pensons notre heure Ă partir de la proposition de Friot, et pour trois raisons. 1 Elle rĂ©pond directement aux deux principes de soustraire les hommes Ă la prĂ©caritĂ©, et la planĂšte Ă la destruction ; 2 Elle instaure au surplus la souverainetĂ© des producteurs en abolissant la propriĂ©tĂ© lucrative ; 3 Câest une proposition macrosociale, donc Ă la hauteur des enjeux de la division du travail, mais pensĂ©e pour ĂȘtre diffractĂ©e Ă toutes les Ă©chelles et faire leur plein droit aux auto-organisations locales. Lire aussi Serge Halimi, Vous avez dit âsystĂ©miqueâ ? », Le Monde diplomatique, juillet 2020. Dans cette proposition dâensemble, des choses peuvent ĂȘtre mises en place instantanĂ©ment toutes celles qui ont Ă voir avec le statut de la propriĂ©tĂ© abolition de la propriĂ©tĂ© lucrative, instauration de la propriĂ©tĂ© dâusage, la suppression du marchĂ© du travail capitaliste et son remplacement par le systĂšme salaire Ă vie / qualification », lâinstitution juridique de la souverainetĂ© politique des collectifs de production. Dâautres choses offrent des difficultĂ©s plus importantes, notamment tout ce qui relĂšve de la transformation radicale du financement de lâinvestissement. Car, radical, le schĂ©ma de Friot nâoublie pas de lâĂȘtre en cette matiĂšre qui propose de confier la totalitĂ© du financement Ă la cotisation, via une caisse dĂ©diĂ©e la caisse Ă©conomique, câest-Ă -dire dâen finir purement et simplement avec la dette. Il y a de trĂšs sĂ©rieuses raisons Ă lâappui de cette radicalitĂ©. Pour autant, lâidĂ©e dâune Ă©conomie » dans laquelle il nây aurait plus ni marchĂ©s financiers ni mĂȘme simples banques de crĂ©dit, fait partie de ces choses que le poids de lâhistoire du capitalisme et surtout le matraquage idĂ©ologique des Ă©vidences » nous ont rendues impensables, et infigurables. Ici, la vertu du dĂ©jĂ -là » est dâun grand secours, puisque le prĂ©cĂ©dent de lâinvestissement hospitalier intĂ©gralement financĂ© par la seule cotisation jusquâĂ ce que le nĂ©olibĂ©ralisme dĂ©cide de dĂ©truire lâhĂŽpital par la dette obligataire, prĂ©cisĂ©ment atteste une possibilitĂ©. Mais cette attestation a Ă©tĂ© brouillĂ©e avec le temps dans la conscience commune, et le rĂšgne de la finance sâest imposĂ© comme une nĂ©cessitĂ© quasi-naturelle â si lâon tient Alain Minc, il est vrai au milieu de beaucoup dâautres candidats sĂ©rieux, pour lâidiot canonique du nĂ©olibĂ©ralisme, il suffira de lâentendre rĂ©pĂ©titivement Ă©voquer la loi de la chute des corps » pour comprendre ce que naturalisation des faits sociaux » veut dire. Câest pourquoi il nâest pas inutile, pour armer les rĂ©solutions, de commencer par redire un peu prĂ©cisĂ©ment le poison quâest la finance nĂ©olibĂ©rale, afin dâĂ©tablir comme un impĂ©ratif catĂ©gorique lâidĂ©e dâen euthanasier les institutions. Et dâancrer lâidĂ©e suivante quâil nây a aucun progrĂšs social possible hors leur complĂšte destruction. Codicille au passage le tiers du quart de ce qui suit vaut expulsion de lâeuro, ça va sans dire. Câest tant mieux aucune perspective progressiste, a fortiori anti-capitaliste, ne peut avoir lâidĂ©e aberrante dây rester. Les flĂ©aux de la finance nĂ©olibĂ©rale On ne mesure pas toujours en effet le caractĂšre absolument nĂ©vralgique de la finance dans la configuration institutionnelle dâensemble du nĂ©olibĂ©ralisme, et ses propriĂ©tĂ©s dâintensification de tous les mĂ©canismes de la coercition capitaliste. Elle est presque Ă elle seule â il y a la concurrence aussi â la source du double flĂ©au nĂ©olibĂ©ral, celui qui dĂ©truit les salariĂ©s du privĂ© sous la contrainte de la rentabilitĂ©, celui qui dĂ©truit les services publics sous la contrainte de lâaustĂ©ritĂ©. Le premier est liĂ© au pouvoir des actionnaires formĂ© dans le marchĂ© des droits de propriĂ©tĂ©, le second au pouvoir des crĂ©anciers formĂ© dans les marchĂ©s obligataires. Contrairement Ă ce quâon croit spontanĂ©ment, le pouvoir des actionnaires nâest pas un pouvoir de bailleurs. Ă lâenvers de ce qui est rĂ©pĂ©tĂ© par tous les appareils de lâidĂ©ologie nĂ©olibĂ©rale, les actionnaires apportent finalement si peu dâargent aux entreprises que celles-ci ne dĂ©pendent que marginalement dâeux pour leur financement 1. Mais alors par oĂč chemine la coercition actionnariale ? Par les voies souterraines des transactions sur le marchĂ© des actions oĂč se joue le contrĂŽle de la propriĂ©tĂ©. Donc par les voies de la soumission aux dĂ©crets de lâopinion financiĂšre. Lire aussi Julien Vercueil, âGrĂące aux BRICS, un monde multipolaireâ », Le Monde diplomatique, septembre 2016. Comme on le verra plus encore avec la disciplinarisation des politiques Ă©conomiques par les marchĂ©s obligataires, les marchĂ©s de capitaux, en plus dâĂȘtre les lieux de lâenrichissement spĂ©culatif, sont de trĂšs puissantes instances de normalisation. ArmĂ©s dâune idĂ©e de ce que doivent ĂȘtre les bons » comportements Ă©conomiques â une idĂ©e, faut-il le dire, formĂ©e au voisinage immĂ©diat de leurs intĂ©rĂȘts â, ils disposent des moyens de lâimposer aux agents, privĂ©s comme publics, câest-Ă -dire de sanctionner les Ă©carts. Dans le cas des marchĂ©s dâactions, la sanction en cas de dissentiment, passe par la vente des titres de lâentreprise considĂ©rĂ©e, dâoĂč suit lâeffondrement de son cours qui la rend vulnĂ©rable Ă une OPA hostile. Ă laquelle lâĂ©quipe dirigeante en place sait parfaitement quâelle ne survivrait pas. Or elle veut survivre. Donc elle fera ce que lâopinion actionnariale lui demande â pour maintenir son cours le plus haut possible et dĂ©courager les assaillants. Lâopinion actionnariale demande-t-elle une rentabilitĂ© des capitaux propres de 15 % ? On la lui donnera. Demande-t-elle, en consĂ©quence, quâon ferme les sites Ă©conomiquement viables, profitables mĂȘme, mais qui ne sortent que du 5 % ? On les lui fermera. Les actionnaires apportent finalement si peu dâargent aux entreprises que celles-ci ne dĂ©pendent que marginalement dâeux pour leur financement On a compris, dans cette affaire, que la coercition actionnariale qui, en premiĂšre instance, pĂšse sur les Ă©quipes dirigeantes, est aussitĂŽt passĂ©e aux salariĂ©s, qui porteront seuls le poids de tous les ajustements. Et ceci dâautant plus que les dirigeants ont Ă©tĂ© convertis » au point de vue actionnarial Ă coup de stock-options â rien de tel pour lui faire voir le monde comme un actionnaire que de transformer le dirigeant en actionnaire. De lĂ le gavage des oies. Si le pouvoir des actionnaires sâexerce par les mĂ©diations subtiles du contrĂŽle capitalistique, celui des crĂ©anciers, lui, procĂšde par les voies usuellement brutales de lâapporteur de fonds le prĂȘteur. Et par un autre compartiment de la finance le marchĂ© obligataire. Compartiment diffĂ©rent mais coercition semblable par la normalisation une fois que les investisseurs se sont fait leur idĂ©e de ce que doit ĂȘtre une bonne politique Ă©conomique, les gouvernements qui ne sây plient pas connaĂźtront des taux dâintĂ©rĂȘt en folie â et la certitude de lâĂ©chec. James Carville, directeur de la campagne de Bill Clinton en 1992 puis conseiller Ă la Maison Blanche, qui, donc, en connaissait un rayon en matiĂšre de pouvoir », et Ă qui lâon demandait sous quelle forme il voudrait revenir par rĂ©incarnation, rĂ©pondait aussitĂŽt en marchĂ© obligataire ». Câest cette chose-lĂ que le socialisme de Mitterrand-Delors-BĂ©rĂ©govoy a installĂ© en France au milieu des annĂ©es 1980, prĂ©cipitant la sociĂ©tĂ© entiĂšre dans une nouvelle pĂ©riode de son histoire, dont la destruction continue du service public, jusquâĂ lâhĂŽpital dâaujourdâhui, a Ă©tĂ© lâinexorable effet. Tout ce que la sociĂ©tĂ© prĂ©sente compte de malheur, malheur des salariĂ©s maltraitĂ©s, malheur des fonctionnaires nĂ©omanagĂ©s », malheur des services publics dĂ©truits remonte pour lâessentiel Ă ces deux formes du pouvoir de la finance. En premiĂšre instance, donc, la finance », câest ça. Et ça » doit ĂȘtre fermĂ©. La finance capitaliste comme logique de lâavance Cependant la finance » est une catĂ©gorie trompeuse, faussement simple, et qui donne trop vite le sentiment de voir ce quâon veut dire ». Dans son concept, la finance ne sâidentifie pas au barnum de la finance nĂ©olibĂ©rale, la finance des marchĂ©s de capitaux dĂ©rĂ©glementĂ©s. Conceptuellement parlant, par finance, il faut entendre lâensemble des institutions et des procĂ©dĂ©s qui permettent temporairement Ă certains agents Ă©conomiques de dĂ©penser plus quâils ne gagnent. Et câest tout. Lire aussi Renaud Lambert & Sylvain Leder, Face aux marchĂ©s, le scĂ©nario dâun bras de fer », Le Monde diplomatique, octobre 2018. En ce sens le plus fondamental, la finance est consubstantielle au capitalisme lui-mĂȘme, indĂ©pendamment de ses formes historiques car lâimpulsion du cycle capitaliste de la production suppose lâavance. Impossible, en effet, de produire avant dâavoir rĂ©uni les moyens de produire Ă©quipements, consommations intermĂ©diaires, salaires Ă verser. Il faudra attendre dâavoir produit, et puis surtout vendu, pour toucher le premier sou. Mais alors comment produire, câest-Ă -dire avoir payĂ© les moyens de produire, sans ce premier sou » ? Câest Ă cette question que rĂ©pond toute la logique de lâavance â qui est la logique de la finance. DĂšs ce moment-lĂ , le ver est dans le fruit. Car, dans le capitalisme comme univers dâagents privĂ©s, il sâen trouvera sans doute certains capables, ou dĂ©sireux, de dĂ©penser moins quâils ne gagnent on les appellera des Ă©pargnants, plus tard des investisseurs » pour accepter de financer les autres qui ont besoin de dĂ©penser plus quâils ne gagnent. Bien sĂ»r ce plus » ne peut ĂȘtre que temporaire Ă un moment il faudra rendre. Câest que les apporteurs de lâavance ne se contenteront pas du sourire de lâentrepreneur. Ils apportent leur argent, câest entendu, mais prĂ©cisĂ©ment câest leur argent. Alors ils veulent leur retour â davantage mĂȘme leur retour augmentĂ©. Ce sera lâintĂ©rĂȘt ou le dividende, selon la forme de lâavance dette obligations ou fonds propres actions. La tenaille de lâavance, tenaille des apporteurs », est formĂ©e, on nâen sortira plus. Servitude dĂ©bitrice ou servitude actionnariale, les avancĂ©s » seront bien avancĂ©s ils connaitront la servitude. La dette comme servitude et comme cliquet Ă croissance » La servitude des avancĂ©s » est le symĂ©trique du rĂšgne des avanceurs » â du rĂšgne de la finance. En gĂ©nĂ©ral. Car la duretĂ© de ce rĂšgne varie en fonction de ses configurations historiques. Il devient tyrannie sans limite quand la configuration des institutions de la finance est centrĂ©e sur les marchĂ©s â dont on a vu par quels mĂ©canismes ils Ćuvrent. Le despotisme est plus modĂ©rĂ© relativement parlant⊠quand il est coulĂ© dans des formes exclusivement bancaires, oĂč lâavance prend la forme unique ou dominante du crĂ©dit. Moindre mal si lâon veut, mais mal quand mĂȘme â les consommateurs endettĂ©s ou les petites entreprises sont bien placĂ©s pour le savoir. Pour avoir Ă©tĂ© dispensĂ© de toute la folie des marchĂ©s de capitaux dĂ©rĂ©gulĂ©s, le fordisme nâen a donc pas moins connu la finance ». Pour les entreprises, la servitude de la dette devient un esclavage de la croissance. Car, de la dette, il nây a de sortie que par le haut » â Ă supposer que la mĂ©taphore verticale soit la bonne on pense plutĂŽt Ă la cage du hamster. En effet, passĂ© le moment de son lancement, câest-Ă -dire de lâavance en quelque sorte originelle », une entreprise ne contracte de la dette hors motifs de trĂ©sorerie et de survie que pour investir. Câest-Ă -dire aller Ă la rencontre dâune extension anticipĂ©e de ses marchĂ©s. Donc croĂźtre. Mais cette croissance est un aller sans retour. Car dans ce mouvement dâextension, lâentreprise se charge de nouveaux coĂ»ts fixes, nouvelles capacitĂ©s de production Ă©videmment mais aussi service de la dette, dont lâamortissement nĂ©cessite que ses marchĂ©s ne rĂ©trĂ©cissent pas â et mĂȘme, si possible, sâĂ©tendent Ă nouveau. Quitte dâailleurs Ă ce que, au nom de second tour dâextension, on contracte un second tour de dette. Etc. La dette est le cliquet cachĂ© de la croissance, lâaiguillon de la fuite en avant permanente. Or la dette est lâinstrument capitaliste du financement des producteurs. Et cela mĂȘme qui les enchaĂźne Ă lâobligation de croĂźtre. Les amis de la dĂ©croissance » qui ne sont pas capables dâarticuler sortie du capitalisme » sont des rigolos. Contre la finance la subvention Le systĂšme de la cotisation gĂ©nĂ©rale, lui, ne rompt pas seulement avec la finance nĂ©olibĂ©rale, dominĂ©e par les marchĂ©s de capitaux, bras armĂ© des investisseurs et du pouvoir actionnarial. Il rompt avec la finance tout court, comme systĂšme de lâavance en attente de retour. Donc avec lâinfernal cliquet Ă croissance. On pouvait dĂ©jĂ dĂ©montrer, mais depuis lâintĂ©rieur de la logique capitaliste et du point de vue des entreprises mĂȘme, la possibilitĂ© de fermer la Bourse stricto sensu la Bourse dĂ©signe les seuls marchĂ©s dâactions, donc dâen finir avec le pouvoir des actionnaires. Au point oĂč nous en sommes, la satisfaction intellectuelle des arguments a fortiori nâest plus tout Ă fait indispensable. Il faut fermer la Bourse, point. Et pas quâelle les marchĂ©s financiers de toutes les autres sortes. Et puis le systĂšme de lâavance repayable dans sa totalitĂ©. Le systĂšme de la cotisation gĂ©nĂ©rale, lui, ne rompt pas seulement avec la finance nĂ©olibĂ©rale. Il rompt avec la finance tout court Autant lâexpĂ©rience de pensĂ©e de Fermer la Bourse » que lâexpĂ©rience rĂ©elle du subventionnement par la cotisation de lâinvestissement hospitalier aprĂšs-guerre disent cette possibilitĂ©. Dans le systĂšme de la cotisation gĂ©nĂ©rale qui, rappelons-le, prĂ©lĂšve non pas une fraction des salaires mais la totalitĂ© de la valeur ajoutĂ©e, la ressource est redistribuĂ©e par un systĂšme de caisses caisse des salaires, caisse des services publics, caisse Ă©conomique enfin. Cette derniĂšre, on lâa compris, devient lâinstitution en charge du subventionnement des projets. Du subventionnement et non du financement. Tant quâon demeure dans un systĂšme oĂč la division du travail reste en partie complĂ©tĂ©e par lâĂ©change monĂ©taire marchand, la nĂ©cessitĂ© de lâavance perdure par dĂ©finition, la validation sociale vient aprĂšs la production privĂ©e. Il faut donc avoir eu prĂ©alablement les moyens de lancer le cycle de la production â une avance. Mais toute la diffĂ©rence entre lâavance-financement et lâavance-subventionnement vient de ce que lâune est remboursable, et Ă intĂ©rĂȘt, lâautre non. Une subvention est de lâargent allouĂ© non recouvrable. En lâoccurrence allouĂ© par la caisse Ă©conomique. Quâon ferait dâailleurs mieux de mettre au pluriel les caisses Ă©conomiques. Ou le systĂšme de caisses Ă©conomiques. Car il est bien sĂ»r hors de question quâune Gos-caisse pour ne pas dire une Grosse caisse trĂŽne Ă Paris et dĂ©cide de tout sur le mĂȘme modĂšle que le conventionnement, le rĂ©seau des caisses doit ĂȘtre dĂ©ployĂ© Ă toutes les Ă©chelles territoriales pertinentes â- quoique, non moins Ă©videmment, sous un schĂ©ma global dâallocation sectorielle et gĂ©ographique dĂ©terminĂ© au niveau le plus haut de la communautĂ© politique. En tout cas voilĂ le financement sous logique de rentabilitĂ© capitaliste est aboli et remplacĂ© par le subventionnement sous principe de dĂ©libĂ©ration politique. Abattre les institutions de la finance Finalement, le problĂšme, ou le reste Ă penser, nâest pas tant lâĂ©tat final que la transition pour y parvenir depuis lĂ oĂč nous sommes. ProblĂšme moins simple que celui de lâinstitution immĂ©diate des nouvelles formes de la propriĂ©tĂ© productive car, par construction, la finance capitaliste nous laisse sur les bras ses stocks. Ă savoir les dettes des uns et les Ă©pargnes des autres. Or les stocks demandent du temps pour ĂȘtre rĂ©sorbĂ©s. Lire aussi HĂ©lĂšne Richard, Les SoviĂ©tiques en quĂȘte de bons plans », Le Monde diplomatique, juillet 2020. Encore faut-il faire quelques distinctions les stocks de qui ? Dâabord il y a les banques, et plus gĂ©nĂ©ralement les institutions de lâindustrie financiĂšre fonds variĂ©s, investisseurs institutionnels. Tous ces agents sont interconnectĂ©s sur les marchĂ©s par des liens de contreparties et de dettes-crĂ©ances croisĂ©es dâune Ă©pouvantable complexitĂ©. DĂ©faire ce nexus pour finir par annuler les dettes sans tout mettre par terre est une effroyable gageure. Ăa nâa aucune importance. On se souvient comment le nĆud gordien a Ă©tĂ© rĂ©solu » tranchĂ© par un coup de sabre. Ici, pareil. Câest que toutes ces institutions, Ă la fin des fins, il sâagit de les faire crever. Mais alors si tel est lâĂ©tat terminal dĂ©sirĂ©, autant y procĂ©der dĂšs le dĂ©but du dĂ©but. Il ne faut pas cacher le lĂ©ger dĂ©sordre que le coup du nĆud gordien propagera partout oĂč les structures financiĂšres nĂ©olibĂ©rales, et son ordre de la dette, sont maintenus, câest-Ă -dire Ă lâextĂ©rieur â en premiĂšre approximation on nây prĂȘtera pas grande attention parce que pour lâinstant, on sâoccupe de ce quâon peut faire lĂ oĂč on peut le faire et, par hypothĂšse, câest ici. Sans doute aussi, il y aura du trader et du banquier dâaffaire sur le carreau â mais on peut songer aux armĂ©es de chĂŽmeurs, de prĂ©caires et de suicidĂ©s quâils auront contribuĂ© Ă former pendant les dĂ©cennies de leur toxique industrie, et retenir ses larmes. Dâailleurs la sociĂ©tĂ© communiste, bonne fille, leur accordera, comme Ă tout le monde, les droits du salaire Ă vie â enfin Ă ceux qui nâauront pas fui Ă lâĂ©tranger, que nous ne regretterons pas, Ă qui mĂȘme nous aurons tenu la porte. Les Ă©pargnes et les dettes Et puis il y a les agents non-financiers â quâon trouve des deux cĂŽtĂ©s du rapport dette/crĂ©ance. Inutile de dire que, du cĂŽtĂ© des dĂ©biteurs, les mĂ©nages viennent en premier sur la liste des annulations de dettes, sans que nous nâayons Ă nous soucier des consĂ©quences fĂącheuses pour ces pauvres banquiers qui sont leurs crĂ©anciers, du moment que le projet avĂ©rĂ© est bien de mettre Ă bas les institutions de la finance. Mais dans lâĂ©tat des stocks que nous lĂ©guera le capitalisme, il y a aussi tous les emprunts hors crĂ©dit bancaire les dettes obligataires. Rappelons que, dans cette catĂ©gorie, outre lâĂtat, on trouve essentiellement des entreprises. Câest-Ă -dire ces entitĂ©s destinĂ©es Ă devenir des collectifs de production, hors propriĂ©tĂ© lucrative et sous la conduite des producteurs associĂ©s souverains. Il nâest pas exactement question de continuer de les soumettre Ă la dette hĂ©ritĂ©e de leur passĂ© capitaliste. Par consĂ©quent on annulera leur dette â comme on a annulĂ© la dette de crĂ©dit bancaire des mĂ©nages. Et de mĂȘme, Ă plus forte raison, pour la dette publique â sur laquelle on dĂ©clarera le dĂ©faut complet. Dans les Ă©pargnants », il nây a pas que des Niel ou des Arnault, il y a aussi toute la population des petits livrets et pas mal de cas intermĂ©diaires Inutile de dire, lĂ encore, le chambard en cinĂ©mascope qui sâen suivra sur les marchĂ©s internationaux de capitaux. Mais de nouveau ça nâest plus notre affaire. Que le monde restĂ© capitaliste se dĂ©brouille avec ses problĂšmes. Cependant, ces annulations massives de dette ne sont pas non plus sans effet sur notre situation intĂ©rieure. Car, pour une part la part rĂ©sidente, de lâautre cĂŽtĂ© de la dette non-bancaire de lâĂtat et des entreprises comme de toutes les formes dâavance, y compris actionnariales, il y a des Ă©pargnants. Or lâeuthanasie des rentiers selon Keynes est une chose rappelons cependant quâelle procĂ©dait principalement par les voies insensibles de lâinflation, mais un dĂ©cret de ruine soudaine de tous les Ă©pargnants en est une autre. Câest que, dans les Ă©pargnants », il nây a pas que des Niel ou des Arnault, il y a aussi toute la population des petits livrets et pas mal de cas intermĂ©diaires. Une rĂ©volution qui part dâemblĂ©e en ruinant les petits Ă©pargnants se sera rendue si vite odieuse quâelle nâira pas trĂšs loin. Lire aussi Sarah Cabarry & CĂ©cile Marin, 10 mai 1981, lâoccasion ratĂ©e », Le Monde diplomatique, septembre 2016. Câest quâil y a des ressorts trĂšs profonds qui lient lâĂ©pargnant Ă son Ă©pargne, mĂȘme quand il nâest pas fortunĂ©. On Ă©pargne dâabord par prĂ©caution â un motif qui nĂ©cessitera un peu de temps pour tomber, mais qui tombera quand les gens se seront installĂ©s dans la sĂ©curitĂ© du salaire Ă vie. On Ă©pargne ensuite pour transmettre. Si câest pour transmettre de la sĂ©curitĂ© », retour Ă lâargument prĂ©cĂ©dent. Si câest pour transmettre au-delĂ , il faudra avoir une doctrine de lâhĂ©ritage. On Ă©pargne enfin pour acquĂ©rir des biens durables que le seul revenu courant ne permet pas dâacheter Ă©lectromĂ©nager, voiture, logement. On voit mal que ce dernier motif puisse disparaĂźtre, mĂȘme si ceci nâentraĂźne pas de lui faire droit en tout par exemple, dans une sociĂ©tĂ© entiĂšrement dĂ©prĂ©carisĂ©e, le mobile propriĂ©taire en matiĂšre de logement tombe pour une part â ce qui ne veut pas dire totalement il y a aussi des investissements affectifs, familiaux, dâappropriation psychique, dans lâhabitation, et ils mĂ©ritent dâĂȘtre considĂ©rĂ©s. Si câest pour transmettre au-delĂ , il faudra avoir une doctrine de lâhĂ©ritage Le rĂšglement de la question de lâĂ©pargne commencera donc sans doute avec des plafonds. En dessous desquels les Ă©pargnes resteront Ă leurs Ă©pargnants. Et au-dessus desquels, quoi ? ConfisquĂ©es ou annulĂ©es ? La cohĂ©rence plaiderait pour lâannulation le seul motif de la confiscation par la puissance publique serait un motif de rĂ©serve » comme capacitĂ© de financement, mais il est contradictoire avec lâidĂ©e de sâaffranchir radicalement de la logique de lâavance avec retour. De la rĂ©serve pour quoi si tous les investissements sont, non plus financĂ©s, mais subventionnĂ©s par les caisses ? Et sâil Ă©tait besoin dâun supplĂ©ment dâallocation, au-delĂ des ressources de la caisse Ă©conomique, une pure crĂ©ation monĂ©taire scripturale ferait lâaffaire, parfaitement Ă©quivalente puisquâil sâagirait dans les deux cas dâinjections de pouvoir dâachat hors du circuit de la cotisation et dans un cas comme dans lâautre hors toute contrainte de remboursement 2. Les Ă©pargnes du passĂ© du moins celles dâentre elles qui nâauront pas Ă©tĂ© annulĂ©es nâentreront plus dans aucun circuit de financement, elles seront simplement restituĂ©es et conservĂ©es, telles quelles, par quelque institution ad hoc de pur dĂ©pĂŽt custodian, pour ne rĂ©pondre quâau motif dâacquisition future de biens durables par les personnes privĂ©es. Et de mĂȘme les Ă©pargnes qui continueront dâĂȘtre formĂ©es Ă partir du revenu du salaire Ă vie. Aucune de ces Ă©pargnes ne sauraient en effet, en attendant le moment de leur dĂ©pense effective, ĂȘtre transfĂ©rĂ©es i. e. prĂȘtĂ©es Ă dâautres agents, sauf Ă recrĂ©er les catĂ©gories de la crĂ©ance et de la dette, donc les figures du dĂ©biteur et du crĂ©ancier car celui Ă qui lâĂ©pargne aurait Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e aurait bien Ă rembourser celui qui la lui aurait transfĂ©rĂ©e, au moment oĂč ce dernier voudrait en recouvrer lâusage, bref lâun serait redevenu dĂ©biteur, et lâautre crĂ©ancier. Et câest prĂ©cisĂ©ment ce dont il ne saurait plus ĂȘtre question. En tout cas, lĂ oĂč il y avait des banques en face des mĂ©nages endettĂ©s et lâon prenait le parti de les laisser choir, cette fois la situation se joue Ă front renversĂ© en face des entreprises endettĂ©es il y a entre autres des mĂ©nages Ă©pargnants. Quâil sâagit de ne pas spolier leurs comptes custodian seront donc recrĂ©ditĂ©s pour le montant de leur crĂ©ance Ă sa valeur dâacquisition, Ă©videmment sous le plafond gĂ©nĂ©ral, Ă©ventuellement corrigĂ©e de lâinflation survenue entre temps, et de toute façon en renoncement des intĂ©rĂȘts futurs qui auraient couru jusquâĂ la maturitĂ© dans les conditions capitalistes normales. Ă peu de choses prĂšs, on procĂ©derait de mĂȘme avec les actions, qui seraient annulĂ©es et restituĂ©es sous forme monĂ©taire aux Ă©pargnants Ă leur valeur historique corrigĂ©es dans les mĂȘmes conditions que les crĂ©ances obligataires. Mais lâon voit aussitĂŽt ce que ces annulations de dettes-actions sans spoliation des Ă©pargnants hors la clause du plafonnement, mais qui ne concernera que les trĂšs riches ont de potentiellement inflationniste le paiement des intĂ©rĂȘts et des dividendes, comme le remboursement du principal, Ă©taient gagĂ©s par un supplĂ©ment de valeur ajoutĂ©e future, sur lequel ils allaient ĂȘtre tirĂ©s. La restitution des Ă©pargnes finalement par des voies purement scripturaires consiste en rĂ©alitĂ© en une augmentation de masse monĂ©taire, et pour des encours considĂ©rables dĂ©but 2020, celui du seul Livret A dĂ©passait les 300 milliards dâeuros, celui de lâassurance-vie est proche de 1 800 milliards dâeuros. Il est impensable de laisser des masses de pouvoir de dĂ©pense aussi colossales dĂ©bouler comme ça dans lâĂ©conomie, Ă plus forte raison dans une Ă©conomie dont les niveaux de production de biens finaux seront considĂ©rablement et dĂ©libĂ©rĂ©ment abaissĂ©s. En consĂ©quence, si les anciennes Ă©pargnes financiarisĂ©es, quelles que soient leurs formes, sont restituĂ©es sous forme monĂ©taire, on ne fera sans doute pas lâĂ©conomie dâune formule de contingentement Ă lâaccĂšs dont la dĂ©finition promet de nâavoir rien dâĂ©vident formule de tirage limitĂ© sur une certaine pĂ©riode ? â mais câest une toise brutale qui ignore les besoins particuliers contingents devoir racheter de lâĂ©lectromĂ©nager ou une voitureâŠ. VĂ©rification de la nĂ©cessitĂ© de ces achats ? Mais par qui, et comment Ă©viter que ces vĂ©rifications ne sentent trop le comitĂ© inquisiteur » ? Les corralitos câest ainsi quâon a appelĂ© en Argentine les mesures de restriction de lâaccĂšs des mĂ©nages Ă leurs fonds ne sont pas trĂšs populaires â mĂȘme si ces restrictions ne sâappliqueraient en rien aux comptes courants, et ne concerneraient que les comptes ad hoc custodian créés Ă part, prĂ©cisĂ©ment, pour accueillir la restitution des Ă©pargnes converties en argent⊠et pour rendre possible une forme ou une autre de rĂ©gulation de leurs usages pendant une certaine phase de transition. De la consĂ©quence Il se pourrait toutefois que ce problĂšme de rĂ©gulation trouve une partie de sa solution dans les propriĂ©tĂ©s plus gĂ©nĂ©rales du nouvel agencement social dâensemble. Car on peut aussi imaginer que la restriction de la dĂ©pense des Ă©pargnes restituĂ©es viendra pour partie du cĂŽtĂ© de lâoffre de biens devenue dĂ©libĂ©rĂ©ment limitĂ©e, voire non attrayante, en tout cas dĂ©faite des ressorts pulsionnels que le capitalisme a si bien su mettre dans la marchandise, bref propre Ă calmer la frĂ©nĂ©sie acheteuse. Finie lâarrivĂ©e continuelle sur le marchĂ© » de voitures clinquantes farcies dâoptions ineptes, finis les tĂ©lĂ©phones portables Ă performances aussi mirifiques quâinutiles, ou les frigos connectĂ©s. Lire aussi Christophe Guibert & Bertrand RĂ©au, Des loisirs Ă la chaĂźne », Le Monde diplomatique, juillet 2020. Ă ceux qui vont sâĂ©vanouir de voir revenir lâaustĂ©ritĂ© du socialisme », il faut rappeler les termes du deal â qui est un lot dâun cĂŽtĂ©, en effet, le renoncement aux attractions de la marchandise capitaliste dĂšs lors que lâessentiel est garanti, lâabandon du dernier cri, lâeffort de trouver avec quoi dâautre remplir les existences ; de lâautre en finir avec la hantise de lâexistence matĂ©rielle prĂ©carisĂ©e par lâemploi capitaliste, avec la dĂ©possession de toute capacitĂ© politique dans la vie collective et dans la production, avec la servitude pour dette, avec la dĂ©molition des services publics, avec lâinsolente obscĂ©nitĂ© des grandes fortunes, avec la soumission entiĂšre de lâexistence Ă la tyrannie du chiffre, avec le saccage des lieux oĂč nous vivons, avec les pandĂ©mies que la dĂ©vastation de la planĂšte nous promet dĂ©jĂ . On rappellera donc que toute cette sĂ©rie a Ă©tĂ© mise sous condition dâun exercice de mĂ©thode et de consĂ©quence ». Et puis bientĂŽt on tordra le cou Ă lâaustĂ©ritĂ© » et Ă la grisaille » auxquelles nous nous condamnerions en sortant du capitalisme lâun des arguments-menaces prĂ©fĂ©rĂ©s du capitalisme. Aussi mensonger que le reste. Ă suivre
ZZLU. 114 249 122 123 391 161 264 97 418